31 décembre 2006

Dernière pipe de l'année

Comme vous êtes tout de même un certain nombre à suivre ce blog, je vous dois quelques explications. Je suis en ce moment occupé, ce qui veut dire que je me prépare à travailler, et qu'il me faut une longue préparation. De fait, mes journées sont prises, mes nuits sont agitées, je ne peux consacrer autant de temps que je le voudrais aux affaires courantes, le site, le groupe, et ce blog.

Nous voilà donc au dernier jour de l'année. Il y a un bon moment que je ne prends plus de bonnes résolutions pour le nouvel an, assuré que je suis de ne pas m'y tenir. Je vous ferai donc grâce de cela. J'ai malgré tout assuré ici un message tous les trois jours, en moyenne, ce qui n'est pas si mal tout compte fait. Je ne promets pas d'en faire plus dans l'année qui vient, j'espère simplement avoir les moyens d'en faire autant.

Mais comme vous n'êtes pas là pour être tenu au courant de mon bulletin de santé, et de toutes ces petites choses qui nous arrivent - vous avez déjà assez de vos propres embrouilles, n'est-ce pas ? nous sommes d'accord - je vais donc, après avoir cru finir l'année sur une pipe de Trever Talbert, entamer la suivante avec une pipe de ... Trever Talbert !

Voilà maintenant plus d'un an que j'avais pu goûter une pipe de Trever en morta. Olivier, un membre du groupe, m'avait très gentiment confié la sienne quelques jours, ce qui est un signe de confiance ! J'avais donc aussitôt après revendu ma morta de Patrice Sébilo sur Ebay. Un français l'avait achetée, mais s'est dépêchée de la revendre, sur Ebay Usa. Ce modèle d'un pipier français a donc traversé l'océan, alors qu'un pipier américain avait fait le trajet inverse, pour s'nstaller en Bretagne, à l'époque où j'ouvrais le groupe. Nous avons donc fait, si je puis dire, nos débuts ensemble.

L'autre jour, Trever, sur son blog, parle incidemment d'une morta, et je ne peux que remercier Jean-Luc, plus curieux que d'autres, qui a posé la question de savoir où on pouvait la voir. J'ai donc écrit à Trever, qui très gentiment, m'a envoyé une photo en retour. Et je n'ai pas pu résister, c'était le moment, c'était celle-la.

Me voici donc heureux possesseur d'une morta sablée - je la voulais sablée absolument - de Trever. Je n'y retrouve pas le même goût qu'avait celle d'Olivier, mais Erwin me dit que Trever a changé de liquide de préculottage. En attendant, je suis en train d'y fumer du HH, et je ne demande rien à personne.

De fait, je passe ce réveillon seul - je ne parle pas de mon chat hypnotisé par le feu dans la cheminée - et certains me plaindront : ils auront bien tort : je fume la pipe d'un ami, avec un tabac conseillé par un ami, et je ne vois pas ce que je pourrais demander de plus.

Voici donc une année qui finit, et une autre qui commence, on ne peut mieux.
Je ne peux que souhaiter à mes lecteurs le plus de bonnes choses possibles, mais au minimum, d'avoir toujours leurs pipes bien bourrées cette année du meilleur tabac possible. Et quelles que soient les pipes qu'ils fumeront, d'où qu'elles viennent, qu'ils y prennent avantage et plaisir.

Voilà je crois ce que l'on peut souhaiter de mieux à des fumeurs de pipe, avec bien sur des voeux de bonne santé, puisque quand on est malade, on fume moins, ou plus.

17 décembre 2006

Ma pipe du Groupe à moi

La voici enfin, après quelques jours de sueurs froides ! J'ai bien cru qu'elle était perdue !
Le deuxième pipier à s'être chargé - et c'est une charge - de la Pipe du Groupe était Trever Talbert. Je dis était, puisque les souscriptions sont closes.


On peut demander bien des choses à un pipier, mais le mieux n'est-il pas de lui demander des pipes ? Et il faut dire que Trever a mis les petits plats dans les grands, puisque tous ont eu le choix entre plusieurs pipes.
Moi pas.
Moi j'ai vu défiler celles des autres, j'ai lu leurs messages, j'ai bavé, tranquille...
Il y en a même une que j'ai raté, de peu. Mais quand ça m'arrive de passer juste avant les autres, je sais garder un calme olympien. J'ai essayé de faire de même.
Trever m'avait écrit pour me dire que la mienne me plaîrait. Je m'attendais donc à du lourd, si j'ose dire. Et bien je n'ai pas été déçu ! Malheureusement, la photo que vous voyez n'est pas de Trever, qui ne sait plus où elles sont, mais de moi. C'est dire qu'elle ne rend pas hommage à cette superbe pipe.
Mais voilà, cette pipe est vraiment unique, comme les autres me direz-vous, mais celle-ci est à moi ! Dois-je vous parler du premier fumage, un régal ? Pas forcément, parce que si vous n'avez pas eu votre Pipe du Groupe de l'année, vous ne pourrez pas comprendre, et ça vous semblera long...
Dois-je dire que la pipe était accompagnée d'un petit mot très, très gentil ? Et d'une carte, pour les fêtes ? Ca oui je peux, puisque c'est encore une occasion de remercier Trever et Emily, pour leur gentillesse, et leur patience. Eh oui, patience, maintenant Trever me lit en français, mais à nos débuts, si j'ose dire, il a du éplucher mon anglais.

Voilà, avoir une pipe comme celle-la, c'est magnifique...

07 décembre 2006

Heiner Nonnenbroich

Ce qui m'a tout de suite attiré dans cette pipe, c'est bien sur son sablage. On sait que j'en suis friand. Et Heiner Nonnenbroich fait plutôt des lisses d'habitude.

Et puis cela tombait bien, j'hésitais entre une lisse, et cette sablée. Fausse économie, fausses bonnes raisons, bien sur. La lisse sera pour la prochaine fois.

Car je viens de fumer cette pipe, avec du HH. Petite pipe, facile à fumer, légère en bouche, tout, mais alors tout pour plaire.

De quoi donner envie d'en avoir d'autres !

Voilà pourtant un bon moment qu'Erwin nous parlait d'Heiner, j'ai encore une fois été long à la détente.

Mais c'est ce qu'on appelle reculer pour mieux sauter.

Voilà une pipe qui aura du mal à quitter ma poche les prochains jours !

03 décembre 2006

Commander des pipes, c'est si simple

J'ai commandé ces derniers temps deux pipes, l'une en Allemagne, l'autre aux USA.
Comme j'ai un peu trop fait joujou avec ma carte bleue ces temps-ci, mon paiement via paypal n'a pas été accepté, j'ai du coup du faire un virement à Heiner Nonnenbroich.

Un virement bancaire, quoi de plus simple, quoi de plus sur ? Et bien c'est un peu plus compliqué que cela, figurez-vous. Il faut d'abord savoir que si vous remplissez cet ordre de virement dans une autre agence que la votre, c'est plus long... même beaucoup plus long, il faut que le courrier soit transmis à votre agence... Dans le cas de deux agences parisiennes, l'une au nord, l'autre au sud de la capitale, comptez une semaine. Eh oui, le courrier entre agences bancaires se fait par char à boeufs. Et il semble que les boeufs fassent des arrêts buffet dans les espaces verts de notre bonne ville. Les derniers ont été repérés au Champ de mars, pas de chance, ils n'avaient plus trop de chemin à faire...

Pour Heiner, j'ai donc pris la peine d'aller demander un formulaire du côté du Palais-Royal, où je travaille ces temps-ci, et de l'envoyer par la Poste à mon agence. Trois jours plus tard, je me rends compte que la responsable de mon compte m'a laissé un message, un peu interloquée. Le numéro BIK de Heiner n'existe pas. Il faut dire que là je connais le truc, puisque j'ai déjà eu le même soucis, à plusieurs reprises, pour des virements en Belgique.

Eh oui, c'est surprenant, mais les banques des diverses nations européennes n'ont pas eu la bonne idée de calquer leur attitude sur les banques françaises : toute possesseur d'un compte en banque dispose bien d'un BIK (si, si je vous assure), mais il se trouve que tous n'ont pas le même nombre de caractères... et du coup, j'ai droit à chaque fois à des demandes inquiètes, ou de façon plus péremptoire on me dit que je me suis trompé.

Parfois même on vous demande d'envoyer un fax, pour confirmer l'ordre : il se trouve que je n'ai pas de fax, il me semble que c'est plutôt, en général, bon pour les sociétés, mais j'ai un truc bien pratique : une adresse mail. Ah, pas de chance, le mail, ça ils n'ont pas....

Je me suis même vu reprocher le fait que ce formulaire que j'avais adressé n'était pas un vrai formulaire, mais une photocopie. C'est pourtant ce qu'on m'avait donné. Je suppose qu'ils en manquent régulièrement, et que par précautions, ils en font un stock ? Mais enfin, on m'a fait comprendre que c'est louche...

Bon, mais enfin, ces deux pipes sont parties la semaine dernière, elles devraient arriver tout de même. Comme mon facteur a pris l'habitude, quand je suis absent, de laisser les colis à la concierge de l'immeuble d'en face, je suis allé lui poser la question tout à l'heure, à l'heure où elle et moi rentrons nos poubelles. Non, elle n'a pas mes colis. Mais elle sait pourquoi : les facteurs qui s'occupent des paquets sont en grêve... illimitée.

On m'a parfois reproché - entre autres choses, bien sur - de taper sur les services publics. Le soucis, c'est que j'ai l'impression que les boîtes privées travaillent de plus en plus comme les services publics.

27 novembre 2006

Va-t-il falloir fermer les blogs, sites, forums, ayant trait au tabac ?

Je viens de recevoir un mail de l'animateur du blog http://bouddhaenshort.blogspot.com/
Allez lire son dernier message, c'est effarant. Voilà que la DNF, Droits des non-fumeurs, réclame 30 000 euros à une association de fumeurs de cigares parce qu'elle a affiché sur son site le logo d'une marque de cigares....
Je précise que ça n'était pas rétribué, pas dans un but bassement commercial, mais suite à des essais de cigare de cette société. Le président de cette association avoue disposer de 1000 euros sur le compte...
Allons-nous devoir fermer nos blogs, sites, forums, parce que l'on y parle de tabac ? Dans ce pays où nos hommes politiques larmoient sur la sacro-sainte liberté d'expression, dire qu'on éprouve du plaisir à fumer deviendrait-il hors-la-loi ?
Parce que bien sur, si on parle de tabacs, on en vient à citer des marques, des fabricants, à dire qu'on a apprécié tel ou tel mélange.
La DNF a-t-elle songé à attaquer les diverses chaines qui depuis quelques jours diffusent des photos de Philippe Noiret, cigare au bec ? Et à poursuivre monsieur Santini, qui s'affirme comme fumeur de cigares ?
Il y a quelques temps, j'avais parlé ici de rendre le Groupe FdP public, de faire en sorte que les messages soient lisibles par tous, inscrits ou simples visiteurs. On s'est dépêché de m'imiter, mais moi entretemps j'avais changé d'avis. On m'en fait reproche d'ailleurs - enfin, ceux qui en sont partis... Je pensais, peut-être bien innocemment, que le fait d'être obligé de s'inscrire à un forum le dégageait de poursuites de ce genre.
Cela est-il le cas ? Cela va-t-il durer ? Je ne sais.
Devrons-nous faire migrer nos blogs, sites, et forums vers des hébergeurs résidants à l'étranger ? Est-ce la solution miracle, pour pouvoir parler de nos petits plaisirs sans être poursuivis comme ne le sont pas les malfaiteurs ?
Ou bien faudra-t-il à l'avenir être catalogué dans les grandes fortunes de France, pour pouvoir dire : j'aime fumer ?
On disait : France, mère des arts, des armes et des lois... Depuis on est passé à autre chose.

23 novembre 2006

Corona Old Boy

Quand on pose la question sur un forum : avec quoi allumez-vous votre pipe, les réponses sont à peu près toujours les mêmes. Allumettes, briquet bon marché, zippo, etc... pas vraiment de surprise. Et puis vient une réponse lapidaire : Corona Old Boy.

Pour celui qui a lancé le fil, et qui ne connaît pas ces briquets, la question se pose de savoir pourquoi le membre, soudain très familier, vous appelle "old boy".

Puis tout de même, viennent des éclaircissements. Le Corona Old Boy, c'est LE briquet du fumeur de pipe. Pourquoi ? Parce que sa flamme est orientée à l'horizontale, et qu'il n'est pas besoin de garder le doigt dessus pour allumer sa pipe.

Alors quand Patrick, du Cadre Noir, en a proposé sur son site, j'ai sauté le pas. Et puis Patrick ne nous prévient pas toujours de ses mises à jour, il n'ose pas, ça lui apprendra. J'ai donc en main depuis une semaine un de ces fameux briquets.

Et je comprends maintenant pourquoi on en dit tant de bien : quand est truc est si bien fait qu'on se demande comment on a pu s'en passer avant, c'est qu'on aurait pas du attendre si longtemps pour se le procurer.

Je vais donc faire partie maintenant de ceux qui peuvent répondre simplement "Corona Old Boy" quand on me demandera avec quoi j'allume ma pipe. D'ici à ce que je me fasse traîter d'élitiste, il n'y a qu'un pas...

Le titre du fil, c'est le site de Patrick. Pour les membres du Groupe, il y en a un autre, mais c'est pour nous ;-)
Donc, si vous n'avez pas encore de briquets, que les fêtes arrivent, exigez de Patrick qu'il mette en ligne, quand ils seront tous partis, des Corona ! Au besoin, faites jouer la corde sensible : dites-lui que quand on a pas la chance d'être grand-père, il faut au moins ça pour se consoler...

22 novembre 2006

Love Geiger

Love Geiger est un des membres les plus discrets du groupe. Voilà longtemps que j'étais attiré par ses pipes, toujours trop tard. Et voilà que l'occasion s'est présentée. Love me confirme que j'ai choisi une des plus originales, ce qui est vrai. Mais je trouve que la plupart de ses pipes sont originales ! Il n'est que d'aller voir sa galerie. Enfin, voilà, je la reçois, la fume. Le mélange pour la précarbonisation est le même que celui de Bo Nordh. Elle se fume facilement, le petit fourneau est idéal pour moi, pour les pipes matinales.

Cette pipe, j'ai envie de dire que c'est un tuyau. C'est ce qui saute aux yeux au premier abord. Mais le tout, fourneau, tige, tuyau, se marie très élégamment. Je ne sais si Geiger emploie toujours un mélange d'alcool et de jus de tabac pour teindre ses bruyères, mais j'aime beaucoup cette couleur.

Si je peux regretter que la chenillette ait un peu de mal à passer le bec, il faut aussi souligner le soin apporté au montage de ces trois parties. Le tout fait une pipe parfaitement équilibrée, très facile à fumer. Et qui ne laissera personne indifférent !
Je dois par ailleurs préciser qu'ayant lu ce mot, Love m'a proposé de lui renvoyer le tuyau afin qu'il l'élargisse. Les chenillettes qu'il utilisaient avant, des suédoises, étaient plus fines que celles qu'utilisent en général ses clients, il a donc depuis modifié l'ouverture de ses tuyaux. Comme quoi, quoiqu'en disent certains, il n'est pas indispensable d'avoir un magasin pour être à l'écoute de ses clients.

16 novembre 2006

Rad Davis quart

Voilà encore une pipe de Rad Davis, qu'il présente comme une freehand cavalier. Je crois que cette forme l'amuse puisqu'il vient encore d'en présenter une ce soir, pour sa dernière mise à jour.
Comme un membre du groupe me faisait remarquer que je ne fumais tout de même pas les mêmes tabacs dans mes quatre Davis, j'ai changé mon fusil d'épaule pour celle-ci : je la réserve pour les latakiés, et je ne le regrette pas.
J'emploie à dessein le mot latakié, qui est le mot utilisé en français pour ce tabac. La preuve ? Je suis en train de relire le Comte de Monte-Cristo, et Dumas emploie ce mot. Je ne voudrais pas avoir l'air de faire mentir Alexandre.
Je ne vais pas vous redire tout le bien que je pense des pipes de Rad Davis, faites une recherche, si le simple fait que ce soit la quatrième de mon harem ne suffisait pas.
Je peux même vous annoncer que la cinquième est déjà commandée. Moins d'une demi-heure après sa mise à jour, et l'annonce sur le groupe, deux pipes vont partir, l'une à Paris, chez moi, l'autre, chez un membre du groupe.
Je reviens d'une mini-tournée, mini est le mot puisqu'il s'agissait d'une unique représentation. C'est un spectacle qui ne finit jamais semble-t-il. C'était hier la 1091ème, et si ça se trouve il y en aura encore d'autres...
J'ai pu noter que le décret finalement ne va pas changer grand chose :
il est interdit de fumer
-dans les gares,
-dans les wagons
-dans le hall de l'hôtel
-dans les loges des théâtres, de plus en plus.
Il y a maintenant des détecteurs de fumée partout. A cet effet, ce truc, trouvé dans un roman policier, et à prévoir pour les prochaines fois : se munir d'un sac plastique, et d'un élastique. Serrer le sac plastique à la base du détecteur, à l'aide de l'élastique. Ca marche un peu comme un préservatif, et ça préserve le sommeil des non-fumeurs, et le plaisir des fumeurs.
A Aix-les-Bains, un seul fumeur de pipe, et un sur le quai de la gare (interdit aussi, mais c'était vraiment en plein air).
Voilà, je ne manquerai pas de prendre des photos de l'ensemble sac - élastique, pour l'édification des masses fumeuses, la prochaine fois.

12 novembre 2006

Paul Bonaquisti

Voilà longtemps que je lorgnais sur les Bonaquisti, surtout après avoir lu l'article d'Erwin, et vu les photos d'Alexandra Negoita. Car il faut bien le regretter, Paul Bonaquisti est un grand pipier, mais il ne brille pas par ses photographies.
Du coup, pas facile de se faire une idée juste de ses superbes sablages.
Et voilà qu'après deux essais manqués, j'arrive enfin, sur Briablues, à mettre la main sur celle-ci.
Cette pipe a été réalisé en 2002, elle pèse 55 grammes. C'est le type même de la Lovat, sans fantaisies ni fioritures - je fais abstraction du sablage.
Si j'avais enfin le temps de retravailler les pages Formes du site, cette lovat fairait partie du lot.
Une fois en main, on est partagé entre un côté robuste, et sa légèreté. Un côté "costaud". Du solide. Un tuyau lovat saddle en cumberland, très bien ouvert. Elle tient parfaitement bien en bouche, sans qu'on ait besoin de la soutenir. Inutile de placer les doigts sous le fourneau, comme ceux qui mine de rien veulent bien montrer qu'ils fument une pipe.
Pour le sablage, pas de commentaires, il suffit de regarder. Et de se prendre à rêver sur ceux qu'il a réalisé depuis.
Voilà donc une belle et bonne pipe, qui se fume sans arrières-pensées, avec plaisir. Une de celles qu'on a tendance à emporter tout le temps avec soi. Et qui conforte dans l'idée qu'un pipier peut mettre tout son talent dans une pipe classique et discrète.

09 novembre 2006

Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois (Sacha Guitry)

Il y a des gens qui se croient plus malins que les autres. Ils en sont même tellement convaincus, qu'ils en oublient de réfléchir.
Voici, toujours suite à ma petite prose sur André Santini et sur l'interdiction de fumer au mondial de la pipe, un commentaire de Jacques, qui persiste et signe :

Mais bien sûr, mon peiti Guigui, que tu peux m'appeler Jacquot ! (Même si ma grand-mère n'aimait pas trop, elle trouvait que ça faisait chocolat !)
Alors comme ça, il n'ya a pas eu de loi interdisant de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif ainsi que dans tous les lieux collectifs de transport ? Par exemple le 10 janvier 1991 ?
Chic alors, je peux donc sortir ma pipe au boulot jusqu'au 31 janvier prochain alors ?
Au passage, pour étoffer un peu ta culture : http://fr.wikipedia.org/wiki/Administration_territoriale
Allez, à la revoyure, mon petit Guigui !

Encore une fois, je crois qu'il faut savoir ouvrir les yeux, regarder ce qui se passe autour de soi. Jacques me conseille d'étoffer ma culture, me sort la loi de 91, lui sa culture, c'est comme la confiture, il l'étale.

Jacques oublie que s'il est effectivement interdit de fumer, par exemple, dans les locaux de la Sécurité Sociale, aux Impôts, à l'Anpe, etc..., une salle appartenant à une mairie ne rentre pas dans ce cadre.

Un exemple ? En 2004, j'ai participé à mon seul concours de lenteur, à Lille, à la Halle au Sucre. Or, cette salle est bien une salle municipale. Jacques devrait écrire à madame Aubry pour lui conseiller d'étoffer sa culture : il y a eu beaucoup de fumée dans cette salle municipale ce jour-là....

Comment cela se fait-ce, allez-vous me dire ?

Eh bien tout simplement de la façon suivante : les salles municipales sont bien des lieux affectés à un usage collectif, mais, et c'est une prérogative du maire, une salle publique peut-être rendue privée, privatisée, pour une durée de un à plusieurs jours.

C'est ce qui permet aux membres des Pipes Clubs de se retrouver dans des salles publiques, prêtées par des mairies, et d'y fumer tout à fait tranquillement.

C'est ce qui aurait permis d'autoriser de fumer dans une salle prêtée par la mairie d'Issy les Moulineaux, lors du mondial de la pipe.

Voilà Jacques, point n'est besoin de renvoyer les incultes de mon genre sur Wikipedia, je suis sur que tu fréquentes des fumeurs de concours, il suffisait de se poser la question.

Quand à sortir ta pipe au boulot, malheureusement, pour toi, c'est raté. C'est dommage, d'ailleurs, quand on a une pipe en bouche, on réfléchit avant de l'ouvrir.

Maintenant, tu peux toujours répondre à mes autres questions, toi qui est si cultivé : comment donc expliques-tu qu'il ait été interdit de fumer lors d'une manifestation consacrée à la pipe ? toujours à cause de la peinture ?
Heureusement dans les jours qui viennent, j'aurai de belles pipes à vous montrer, c'est plus intéressant et amusant que de perdre son temps avec des ergoteurs.
Petit ajout :

Jacques veut toujours avoir raison semble-t-il. C'est bien dans sa nature. Il ne s'agit pas, comme il le dit, d'aller dans mon sens. Il parle de banquets, de mariages, oui, ça fonctionne aussi pour ça. Il gomme le fait que des concours de lenteur sont ainsi organisés. Il oublie, parce que ça l'arrange, et que ça n'est pas écrit dans Wikipédia, que pour participer à de tels concours, il faut payer sa cotisation... Il n'est donc pas question de gratuité, ou d'invitations, ça n'a rien à voir.
Ce moyen est même tellement légal que c'est grâce à cela que le décret sorti, il sera toujours possible d'organiser des concours de fumage.
Je rappelle, et signale, que l'on peut parfaitement assister à un concours sans pour cela y participer, et poser des questions aux personnes qui savent comment ça s'organise.
Les concours sont ouverts à tous sans restrictions, et on y fait plus la queue qu'au mondial de la pipe.

Mais bon, c'est moi n'est-ce pas, qui ne veut pas ouvrir les yeux...
Voilà, de mon côté la question est close, tu peux retourner polluer les forums.

On devrait pouvoir ouvrir des écoles pour professeurs inadaptés (Alphonse Allais)

08 novembre 2006

la balayeuse Manon

Connaissez-vous Bar sur Aube ? Moi de nom seulement. Et pourtant ! C'est dans cette ville qu'on a fabriqué les célèbres balayeuses Manon ! Vous ne connaissez pas la balayeuse Manon ? c'est l'ancêtre de la chenillette !
François, de passage chez moi, a eu la très gentille idée de me ramener un exemplaire de ces balayeuses, que je n'avais vu que sur Ebay jusque là.
C'est très joliment présenté, comme vous voyez.
Je ne résiste pas au plaisir de vous reproduire le texte, en quatrième de cartonnage :
On ne peut évincer facilement, commodément et "proprement" les inconvénients si désagréables du jutage, du bouchage, et de l'encrassement des pipes, des fume-cigares et des fume-cigarettes
QU'A L'AIDE :
de la trousse MANON
du pique-cigares MANON
du décrasse-pipes MANON
et de la balayeuse MANON
qui "seuls"
suppriment tous ces inconvénients et permettent de fumer dans des conditions absolument parfaites.
C'est la première fois que j'entends parler de "jutage" ! Un de ces jours, je passerai le mode d'emploi. En attendant, je vais les ranger soigneusement.

Suite à mon message sur André Santini, une réaction curieuse, celle de Jacques.
Jacques a dit :
Intéressant !
Fallait-il donc risquer de voir le Mondial de la Pipe pris d'assaut par les anti-tabacs qui auraint pris un pied monstre à porter plainte si l'on avait autorisé le public à fumer ?

Jacques, expliques-moi veux-tu : en 2005, le décret anti-tabac n'était pas encore passé n'est-ce pas ? En 2005, il y a eu en France pas mal de concours de lenteur ? Comment une association, comme un Pipe-Club, arrivait-elle à occuper des salles, à y organiser des concours de fumage ? Comment une aussi grande manifestation que le mondial de la pipe (je vois que tu as mis les majuscules) n'a-t-elle pu y parvenir ??
Pourquoi a-t-on d'abord expliqué que c'était à cause de la peinture ?
Les anti-tabacs sont pratiques, un peu comme quand on dit : c'est l'informatique.... !
Ensuite, Jacquot - tu ne m'en veux pas de t'appeler par ce petit nom, comme tu me tutoies, n'est-ce pas... André Santini m'a répondu, mais lui, sans me tutoyer - dis-moi : comment les anti-tabacs auraient-ils pu prendre d'assaut cette manifestation, alors que même la plupart des fumeurs de pipes n'en avait pas connaissance ?

Pour la prochaine édition, lance donc une cotisation pour que la manifestations puisse se faire dans un lieu privé et non un lieuc public prété aimablement par une collectivité locale !

Une cotisation ? comprends pas ! une cotisation, c'est pour les membres d'une association. Hors là les frais étaient payés, d'abord par la société organisatrice, la même qui détient la Revue des Tabacs, qui a elle-même fait payer les maisons pipières. C'était pas donné tout ça. Alors pourquoi cotiser en plus ?
Et puis pour la prochaine édition, ce sera le mondial de la pipe et du cigare, paraît même qu'il y aura les alcools : ça va faire plein de sous qui rentrent ;-)
Alors une cotisation ? Bien sur, s'il y avait eu, disons, moins de deux cent visiteurs, je ne dis pas. Mais ça a été un gros succès, à ce que disent certains... Quel dommage que les sociétés sanclaudiennes n'aient pas voulu que les chiffres soient publics ! (enfin, c'est l'explication que des personnes bien informées ont donné, moi, n'est-ce pas...)
Quand à être prêtée aimablement, oui, c'est sur, et il faut remercier monsieur Santini, certainement à l'origine de cette décision. Mais prêtée par une collectivité locale ? Non, la collectivité locale, ce sont les habitants d'Issy, qui ont payé leurs impôts locaux pour refaire la peinture. On en leur a pas demandé à qui il fallait prêter la salle. Et c'est le cas dans toutes les mairies d'ailleurs.

06 novembre 2006

Charles de Gaulle

Comme on ne me voit jamais sur ce blog, j'avais pensé à me faire photographier, pipe au bec, souriant, place Charles de Gaulle. Mais je préfère vous montrer ceci.

Voilà une pipe étonnante. Je crois me souvenir qu'il était coutumier de tirer une centaine d'exemplaires de ce genre de pipes, mais celle-ci n'avait pas dépassé les quarante.

Pourquoi ? Est-ce parce que l'on a craint que cette "charge" ne déplaise au général ?
Je parle de "charge", je pourrais dire aussi caricature. Car enfin, cette pipe est une caricature extraordinaire. Je ne sais qui l'a dessinée, qui l'a réalisée pour la défunte maison Gima. Et cela a-t-il été fait d'ailleurs dans cet esprit ? Je ne le pense même pas. On a voulu sans doute sortir des canons habituels des pipes à effigie, du côté presque "photographie" qu'on leur connaît.
Et c'est une réussite. Je n'ai jamais eu envie d'arborer une Brassens ou une Gainsbourg, si je peux admirer le travail, l'objet me laisse froid. Mais celle-ci c'est autre chose.
Voici donc une pipe fort rare, l'exemplaire que vous voyez est visible au Pijpenkabinet d'Amsterdam.

Et puis quel profil !

Je profite de ce petit message pour répondre au dernier commentaire de Pipephil, qui abat un énorme boulot avec les logos des pipiers et maisons pipières. Qu'il y ait contradiction entre l'homme politique national et local, je ne peux que le regretter, mais je n'y suis pour rien. Et je suis pour resserer les rangs, mais pas trop non plus, il faut laisser de la place aussi ;-) Je ne connais pas personnellement Jérome Savary, j'ai bien entendu quelques histoires à son sujet mais qui n'ont pas leur place ici. Simplement, s'il avait été élu premier fumeur, j'aurais eu la même surprise, ne l'ayant jamais vu arborer une pipe, mais plutôt un cigare.

Il n'est pas question pour moi de démontrer que ce choix est mauvais, entendons-nous bien. Il y a eu dans cette longue liste de Premiers Fumeurs des personnalités qu'on a jamais vu fumer quoi que ce soit. Monsieur Santini est donc mieux placé que d'autres, me semble-t-il. Ne serait-ce que pour le remercier de ne pas manier la langue de bois sur les sujets qui nous tiennent à coeur Mais enfin, un titre créé pour l'occasion m'aurait semblé une meilleure idée. Premier Défenseur des droits du fumeur, ou quelque chose comme ça. Après tout, dans le domaine politique, en faisant bien sur abstraction de l'orientation politique, quel homme voit-on sans arrêt la pipe au bec ? André Santini ou José Bové ?

Et qu'on ne dise pas que mes opinions entrent en jeu, je suis apolitique de naissance !

05 novembre 2006

André Santini, premier Fumeur de l'année 2006

Tous les ans, la Confrérie des Maîtres-Pipiers de Saint-Claude élit un Fumeur de Pipe de l'année. C'est d'ailleurs le gros de son activité, celle qui devrait faire parler d'elle dans les médias. Sur Google News, hélas, un seul site a repris l'information.

J'ai une grande sympathie pour André Santini, je suis donc heureux de voir un homme d'esprit rejoindre le chef d'orchestre Jean-Claude Malgoire, le cinéaste Bertrand Blier, le réalisateur Jacques Audiard, le juge Jean-Louis Bruguière, et l'académicien Jean Dutourd, bref, toute notre belle jeunesse.

Mais tout de même, André Santini, pour moi, c'est un fumeur de cigares. En me rendant Ici : , je peux lire ses propos : "J’ai été fumeur de pipe avant, il y a longtemps."
Et voilà que sur son blog, il nous donne son discours à la Confrérie : "Vous m’offrez enfin l’occasion, toute pudeur tue, de dire ma passion publique pour la pipe." Il précise : "Certes, j’en fume moins que de cigares, car le problème pour la pipe, c’est le transport ; entre le tabac, le cure-pipe, ça fait beaucoup de monde dans les poches. Et j’ai appris qu’un homme politique qui avait les poches pleines, devenait immédiatement suspect pour les caméras qui, sans cesse, le déshabillent."
vous trouverez l'intégralité du texte Ici, sur son blog.
Texte repris d'ailleurs dans une Interview (?) au Courrier de Saint-Claude. Le texte sous la photo est d'ailleurs drôle sans le vouloir : "Dans notre interview, monsieur André Santini montre qu'il sait manier le verbe" !! Heureusement que nous n'avons pas eu à attendre ladite interview pour nous en apercevoir... !

Bon, voilà monsieur Santini fumeur de pipe. Tant mieux.

Monsieur Santini est également connu pour ses prises de position "pro-tabac", ce qu'il faut saluer, par les temps qui courent. Donc, homme d'esprit, fumeur ouvert et ouvertement fumeur, on a envie de dire, serrez-vous, faisons-lui une place.

Car il parle bien : "On a qu'à faire comme en Espagne, laisser les gens choisir. Le propriétaire du bar ou du tabac affichera ici fumeur ou non fumeur, les gens choisiront, on verra bien."
Bon sens !

Malheureusement, monsieur Santini ajoute : "J'ai accueilli le mondial de la Pipe à Issy-les-Moulineaux, une vraie réussite que j'ai appelé un pipe show." Je me souviens bien qu'il était interdit de fumer dans les locaux de la mairie d'Issy, prêtés pour l'occasion. On m'a d'abord dit que c'était parce que la peinture venait d'être faite, puis on a argué que c'était pour des raisons légales.

Monsieur Santini, faites comme en Espagne ;-)

Quand à être une vraie réussite, je pense que monsieur Santini n'a pas eu les chiffres. Et s'il veut avoir une idée de ce qu'est un vrai pipe-show, c'est avec plaisir que nous lui donnerons quelques adresses.

Et puis, juste une petite demande : monsieur Santini, il y a des pages intitulées Personnalités sur le site Fumeurs de Pipe. Je serais ravi de vous y voir, alors, tant pis pour les poches pleines, sortez plus souvent pipe au bec !

28 octobre 2006

Dunhill la suite

Dunhill électrise : mon précédent message m'a valu pas mal de réactions. Tout d'abord Claude, qui m'a envoyé copie de fichiers servant à dater les Dunhill, et qui confirme qu'elle date bien de 1950.
56 ans, et toujours jeune !
Joel, que je ne connais pas, semble dire qu'elles conviennent aussi bien aux tabacs de Virginie. Je suppose que c'est pour me donner envie de m'en procurer une autre, afin d'essayer ;-)
Pierre me signale que je ne dois pas oublier d'admirer la beauté de la ligne : c'est un souci que je rencontre avec mes pipes récentes : je les regarde quand je ne les fume pas, mais je les regarde aussi quand je les fume, ce qui m'occasionne quelques rallumages supplémentaires. Du coup, histoire de se rincer l'oeil, quelques gros plan du sablage...
Je suis par contre surpris que des pipes dont on entretient le fourneau voient celui-ci s'élargir ? Je n'ai jamais pensé que toutes les Dunhill étaient toutes parfaites, on en revient aux opinions des afficionados suivant les périodes, mais bon de là à s'élargir ?
Je suis moins surpris qu'un "maître pipier" y aille de son clin d'oeil sur une marque qui si elle a perdu un temps ses exigences de qualité, y est vite revenu.
Je n'ai par ailleurs jamais pensé, et j'étais bien mal placé pour, que les Dunhill sont supérieures aux autres, j'entends par là à toutes les autres. Ou alors je ne présenterais que des Dunhill sur ce blog ;-)
Je crois que chaque marque, enfin la plupart, peut apporter à chacun sa part de plaisir. Il ne s'agit pas tant de déterminer qui arrive en première ou deuxième place, ça me semble impossible, que de faire sa place à chacune.
Pour l'histoire de Vauen, je remercie Erwin, j'oublie à chaque fois les détails de ce procès. Je l'oublie d'autant plus facilement que l'achat d'une Vauen n'est pas dans mes priorités...

23 octobre 2006

Dunhill

Eh bien ça y est, j'ai sauté le pas. Je fais enfin partie des possesseurs d'une pipe Dunhill. Ca n'est pas facile parce que dès qu'il est question de cette marque, les avis sont très partagés. Les connaisseurs eux-même discutent sur les meilleures périodes de la marque.
Pour être tranquille, celle que j'ai acheté date d'une cinquantaine d'années. Elle est plus âgée que moi, et, je dois l'avouer, bien mieux conservée.
Toujours suivant l'avis des amateurs, j'y fume du latakia.
Je comprends mieux maintenant ceux qui disent que ces tabacs s'y développent mieux qu'ailleurs. Fumer un tabac au latakia dans une Dunhill est effectivement une nouvelle façon de redécouvrir un mélange que l'on connaît.
Tout n'est donc pas que légende ? Ceux qui sont fiers d'avoir une dizaine de Dunhill sous la main ne le font donc pas pour rien ?
Car Dunhill, pour certains, semble cristalliser de vieilles rancoeurs. C'est une marque. on paye la marque. Donc le prix est forcément excessif. Donc c'est snob.
Comme je l'ai souvent signalé, le snobisme est partout. Aussi bien dans les Dunhill que dans les "bruyère véritable".
Maintenant, il faut revenir à ce qui nous intéresse : le goût. Force est de constater que le goût des Dunhill est différent des autres. Comment l'expliquer ? Pas seulement par le choix des ébauchons, par le soin apporté à leur fabrication : ce n'est pas chez Dunhill qu'on trouvera une pipe dont le perçage est fermé par des copeaux oubliés. Oil curing ? Peut-être ? ou aussi le fait que l'on laisse encore reposer la pipe une fois les perçages faits ?
Maintenant est-il si important que cela de savoir ?
Le principal, c'est de fumer, non ? Et de goûter.
Si l'on s'ennuie, on peut lire ce qui est marqué sur cette pipe : 120 F/T, DUNHILL SXELL, XADE XX XXXXAND 0 (raised, underlined), PATENT No 417574/34
Mais on a pas vraiment le temps de s'ennuyer. On fume, en s'étonnant du plaisir qu'on peut prendre à fumer une pipe somme toute classique.
Du coup, j'ai fait une recherche sur le mot Dunhill : incroyable, on trouve de tout. Par exemple, sur le blog d'un monsieur très intelligent, j'ai lu ceci :
Les XXXXXX vendent uniquement dans leurs deux boutiques de St Claude, dans les salons et par correspondance.
Je trouve que leurs pipes sont douces et d'un excellent rapport qualité/prix. S'ils marquaient Dunhill dessus, ils pourraient multiplier le prix par quatre ou cinq. Seraient-elles meilleures pour autant ?
J'ai caché le nom de la marque, mais c'est la suite qui est intéressante. S'ils marquaient Dunhill dessus, ils les vendraient plus cher, mais seraient-elles meilleures ?
Qu'on ne se méprenne pas, certains argueront qu'il est encore question de diminuer la valeur des Dunhill en les comparant à d'autres marques moins connues.
Hors, pas du tout, je ne pense pas : ce monsieur très intelligent veut simplement mettre le doigt sur le fait qu'une pipe qui porte un point blanc n'est pas meilleure à cause de cela. Il a raison. Si je prends une pipe de marque XXX, que je marque Dunhill dessus, cette pipe ne deviendra pas meilleure pour autant.
De même, si je prends une Dunhill, que j'efface la marque, deviendra-t-elle moins bonne ? Deviendra-t-elle aussi bonne qu'une marque XXX ?
Non, bien sur : elle sera toujours meilleure. Et pas à cause de la marque, mais du soin qui y est apporté.
Alors bien sur, la marque XXX peut vendre ses pipes aussi chères que les Dunhill. Elle peut.
Mais elle ne le fait pas : il y a sans doutes de bonnes raisons.
J'ai caché la marque française dont il était question sous les lettres X. Pourquoi ? Mais parce qu'on va encore dire que je prends un grand plaisir à taper sur les marques françaises.
Et là aussi, le blog de ce monsieur m'est d'un grand secours - j'ai bien fait d'y aller, c'est plein de perles.
Il écrit aussi :
On dit tellement de mal des pipes françaises (c'est à la mode de se flageller et de décrédibiliser les produits made in France, plutôt que d'encourager les mutations de l'intérieur...):
Et encore une fois je suis d'accord avec lui : je passe mon temps à encourager les changements de l'intérieur - simplement je crois que pour changer l'intérieur, il faut aussi voir ce qui se passe à l'extérieur... Ca s'appelle ouvrir les yeux.
(quand à décrédibiliser les produits Made in France, bien sur je ne peux le prendre pour moi : c'est me donner une influence que je n'ai pas. je me demande qui est assez fort pour cela, d'ailleurs, si ce n'est les produits en question ?)
Mais bon, il est question de changements de l'intérieur, il y a certainement des histoires qui m'échappent : prise de pouvoir, mainmise, qui peut le dire ? Tant que cela ne sert pas les intérêts de quelques uns, mais de tous, tant mieux, n'est-ce pas ?
Je suis donc heureux de constater que dans la blogosphère pipière française, on appelle nos marques sanclaudiennes à un changement bienvenu, qu'il est souhaité, encouragé même.
J'en connais qui racontent que les pipes Courrieu sont faites à Saint-Claude, ils devraient cesser de décrédibiliser les produits Made in France, et avoir de saines lectures.
Mais revenons à nos Dunhill : il semble donc qu'éprouver du plaisir à les fumer soit faire montre de snobisme : eh bien je ne faillirai pas à ma réputation, je ne le regrette pas !

20 octobre 2006

Cette année à Marienbad


Cette année à Marienbad se déroulait le Championnat du Monde des Fumeurs de Pipe. Un concours de lenteur : chacun dispose du même mélange, de la même quantité, de deux allumettes, d'un bourre-pipe et d'une pipe.
J'avais participé à un concours à Lille, mais je ne suis pas très concours. L'enjeu l'emporte à mon avis sur le plaisir.
Mais outre les concours régionaux, et nationaux, il y a bien un championnat du Monde.
Je me demande d'ailleurs comment vont se dérouler les prochains concours en France, avec le décret scélérat !
Cette année donc, le concours avait lieu en Tchécoslovaquie. Et comme ils n'ont pas là-bas la chance d'avoir le berceau mondial de la pipe, ils ont demandé à un pipier de bien vouloir fournir les pipes de concours. Entendons-nous bien, il a du en faire 450, je ne suppose donc pas qu'il a pu y apporter le même soin qu'à ses modèles habituels, mais il sort cependant de l'ordinaire.
De haut, on pourrait penser à une salière, mais en fait un capuchon vient recouvrir le fourneau de cette pipe, idéale dès lors pour les ballades en forêt par beau temps et grand vent.
Ceux dont cette forme attise la curiosité auront profit à se rendre sur le blog des Pipes Bizarres.
Voilà donc une pipe bizarre utilisée pour un concours.
Elle a été réalisée par Jan Kloucek, dont on peut voir d'autres pipes ici :
C'est Alain Letulier qui m'a rapporté cette pipe, avec une revue russe spécialisée dans le tabac.
Dans cette revue, un article sur Karlhamov, un jeune pipier que grâce à Alain je vais peut-être avoir une chance de contacter.
Je ne lis malheureusement pas le russe, ce que doivent désaprouver certains de mes ancêtres, mais je constate qu'ils ont là-bas, dans ce domaine, une plus grande liberté qu'ici !
Il y avait du beau linge présent à ce concours, Alain y a vu Cornelius Maenz venu présenter ses pipes et celles de Frank Axmacher, et d'autres encore...
Voilà, c'est ma deuxième pipe de concours, mais celle-ci est nettement plus amusante que l'autre. J'attends une tempête pour l'emmener dehors.

18 octobre 2006

Rad Davis ter

Voilà la troisième pipe de Rad Davis que je présente dans ces pages. J'avais aussi parlé de la précédente dans un Banc-Test sur le site, et je disais que le sablage n'était pas le meilleur de Rad.
C'est bien parce que j'en avais vu des exemples.
Et bien voilà, voilà un bel exemple de sablage. un très bel exemple. Cette pipe, quand Rad l'a annoncée, je n'ai pas perdu de temps. Je n'ai même pas fait l'annonce sur le Groupe - Honte sur moi !
Mon clavier a eu chaud. Très chaud.
Elle est arrivée hier. A noter qu'un envoi des USA arrive plus vite qu'un envoi d'Allemagne, grand mystère de la Poste.
Je l'ai fumée hier, je l'ai fumée tout à l'heure. En approchant l'allumette, la flamme éclaire le sablage sous un angle particulier. J'oublie d'aspirer... j'en allume une autre ! Elle a juste reçu une légère couche de carnauba.
Je sais déjà qu'elle va prendre de belles couleurs, qu'elle va se patiner, et qu'elle sera de plus en plus belle.
Cette pipe est encore neuve, donc, elle n'est pas encore vraiment à moi : on a pas encore fraternisé, mais ça va aller vite...
Seul avantage, je fume mes pipes non culottées plus souvent que les autres, ce qui me donne une bonne excuse !
Troisième Davis, donc. Vais-je prendre un abonnement ? J'aimerais bien ;-)

16 octobre 2006

C'est au pied du mur...

Il m'arrive de bricoler. Entendons-nous bien, cela reste sérieusement limité.Et c'est bien dommage, puisque la maison où j'habite est un peu un paradis, pour un bricoleur.
C'est une activité que j'apprécie, parce que le très peu que je fais me donne un grand sentiment de réussite. J'ai par exemple complètement nettoyé les placards de ma cuisine, mis deux couches de peinture blanche, et ensuite coloré à la cire. Ca n'est pas grand chose, mais pour un peu je me croirais bricoleur.
Vint ensuite le moment où, aiguillonné par certains membres du Groupe (ici, il faudrait que j'ajoute l'adresse complète, avec le joli bandeau pour s'inscrire, et quelques mots pour dire du bien de tout le monde, de moi, de l'ambiance, de la convivialité, etc... - mais l'autocongratulation c'est pas le genre de la maison), vint ensuite le moment, disais-je, où j'ai eu envie moi aussi de donner un coup de neuf à mes pipes.
Par chance, j'ai pu me faire la main sur quelques vieilles choses, souvenirs de brocantes ou premiers achats sur Ebay France.
J'ai commencé petit, puis on achète un reamer, puis les disques à polir qu'on monte sur la perceuse, etc... J'ai même une dremel avec laquelle je commence à faire joujou sur des becs.
Mais reconnaissons-le, tous ces instruments, ce matériel, n'est pas esthétiquement intéressant...
Il ne me viendrait pas à l'idée d'exposer mes outils.
Et puis voilà que dernièrement, je reçois de la part de Jean-Daniel, un membre du groupe (ici, il faudrait que....) ce superbe objet. Il est destiné à donner une forme conique à l'extrémité du tenon du tuyau. Et regardez-le bien : il est en corne de cerf.
Je ne sais pas où Jean-Daniel a trouvé cette corne de cerf. J'ai l'impression qu'il y a un peu de tout chez lui. Je ne sais pas si le cerf est une espèce protégée, je ne crois pas. Toujours est-il que voilà un bel instrument. Avez-vous remarqué comme les instruments faits à la main sont plus beaux que les autres ? Les menuisiers, par exemple, se servent d'un "guillaume". C'est très beau un "guillaume". C'est un très beau prénom. Il y a d'ailleurs quelques Guillaume sur le groupe que j'anime (voir plus haut).
Eh bien voilà, cet outil, je n'ai pas encore osé l'emmener dans l'atelier. il est resté dans le salon. C'est très agréable à tenir en main.
D'ailleurs, je pense que s'il y en a encore, il devrait pouvoir présenter quelques très jolis bourre-pipes. (si ça c'est pas un appel du pied !)
Voilà aussi pourquoi je ne serais jamais un artisan : l'artisan se fabrique ses outils.
Ah et puis petite précision pour Michel : la pipe de Martin Reck présentée précédemment est en possession de Martin. Il la garde, il la fume, et il a bien raison ;-)

14 octobre 2006

Martin Reck

Ce serait très amusant d'acheter une pipe par jour, pour la montrer dans ces pages. Mais comme d'une part ça n'est pas dans mes moyens, et que d'autre part ce serait ennuyeux à la longue, même pour moi, je vais aujourd'hui vous montrer une pipe qui ne m'appartient pas.
Cette pipe, c'est Martin Reck qui l'a faite. Oh, il ne l'a pas faite toute seule, puisqu'il était aidé de Bertram Safferling. Martin ne m'en voudra pas si je dis que n'importe quel nigaud qui fait une pipe aidé de Bertram Safferling s'en sortira tout de même pas mal !
Mais enfin, cette pipe, je l'aime beaucoup. Je pense que celui qui l'a voulue ainsi est un amateur éclairé.
Martin Reck, attention blanches colombes, est collectionneur. Outre qu'il présente sa collection sur son site, il a également un magasin sur Ebay. J'ai pu essayer l'un et l'autre, et j'en suis fort content.
Je m'étais intéressé à une pipe de Pierre Morel, mais Martin a préféré me dire de ne pas attendre la remise à neuf. Une fois prête, Martin m'a demandé si j'étais toujours intéressé, et sur ma réponse affirmative, il me l'a envoyée, je l'attends d'ailleurs, mais nous ne parlerons argent que si elle me plaît. Je tenais à souligner le fait, pas fréquent.
Martin a eu la bonne idée de passer ses dernières vacances en France. Mais là, il lui est arrivé un gros accident. Sa voiture est bonne pour la casse. Alors il doit se séparer de quelques unes de ses pipes.
Nous avons été nombreux je crois, à en profiter sur le Groupe. Mais comme nous sommes partageurs, vous pouvez nous aider à faire en sorte que Martin puisse revenir passer ses prochaines vacances par chez nous. Effacez ce mauvais souvenir.
Cliquez sur le titre.
Si vous voulez des détails, écrivez-lui : Martin parle et écrit très bien le français. Il a de la chance : j'aurais pu lui écrire en allemand !

12 octobre 2006

Cavicchi bis

J'avais il y a quelques temps acheté une Cavicchi sur le site Theitalianpipes, sur les conseils d'Erwin. J'en suis tellement content que lorsque j'ai reçu l'avis de mise à jour du site, j'y suis retourné voir, par curiosité. C'est vrai, c'était vraiment de la curiosité. J'en suis ressorti avec une autre Cavicchi...
Elle est arrivée hier, toujours dans de très bonnes conditions. Cette pipe est grande : 19 cm. ! Autant dire que ça n'est pas celle que l'on garde au bec devant l'ordi.
Mais surtout, de quelque côté qu'on la prenne, elle est superbe. Très belle flamme, et comme le fait remarquer Tarek Manadilly, pas un sandpit sur cette grande pièce.
Quel coup de main ! J'ai envie de dire que cette pipe est le fruit non pas d'heures de travail, mais d'années de travail. Je pense qu'il faut oser faire une aussi grande pipe, et que cela n'est pas donné à tout le monde. Et quand je parle de la taille, je veux aussi parler des proportions bien sur.
Je sais que le webmaistre prête une grande attention aux finitions des pipes qu'il présente. Ainsi, il n'y a pas de précarbonisées. Parce que parfois, le préculottage sert à dissimuler un défaut dans le fourneau.
Je sais bien que le geste a quelque chose d'équivoque, et je ne fais cela qu'en privé, mais c'est un plaisir de passer le doigt dans le fourneau vierge. Une peau de bébé !
Et puis il y a ces teintes claires, que je n'ai vu que chez Cavicchi et Tombari. Ces pipes ne se patinent pas, elles bronzent !
Bon, je l'ai fumé hier, question habituelle, quel tabac dans cette pipe ? J'ai commencé avec un flake virginie, j'essaierai un VA/perique tout à l'heure.
Quand à mon message d'hier, je dois confesser que j'ai écrit une chose horrible : le stock qu'il a acquéri... eh oui, j'ai honte. Il y a en plus cette impression désagréable sur le moment, qu'on est en train de rater quelque chose... un scrupule... vous savez d'où vient le mot scrupule ? En latin, un scrupule, c'était un petit gravier qui vous gêne pour marcher. Eh bien j'avais un scrupule. Confirmé un peu plus tard par un zigoto qui ne trouve rien à dire sur une pipe de Trever, mais qui s'est érigé correcteur. J'ai fini par appeler mon père. La faute est corrigée. Mais je voulais juste dire au zigoto qu'il y aura encore certainement des fautes. Ca n'est pas un article, ou un devoir que je rends. C'est juste un blog.

11 octobre 2006

Talbert snail

S'il est un blog à suivre attentivement, c'est bien celui de Trever Talbert, puisqu'outre des conseils sur la façon d'aménager son atelier, il en profite aussi pour présenter ses nouvelles pipes.
Et voilà que l'autre jour il montre celle-ci : une snail. Une snail en Ligne Bretagne ! Les LB sont généralement faites à partir d'ébauchons prétaillés, mais là j'imaginais mal que ce genre de forme se trouve dans le stock qu'il a acquis avec l'ancien magasin de Patrice Sébilo.
Mais il se trouve que Trever dispose de petis blocs de bruyères, trop petits en tout cas pour proposer les formes habituelles à tige, ou alors version nain. La solution consistait à les employer pour faire des formes sans tige. Le défi consistait donc à réaliser une pipe de cette forme, à moindre coût, tout en réalisant cette forme à la main.
Alors voilà cette jolie snail, arrivée dans sa jolie pochette. C'est léger, ça se fume tranquille, c'est joli, inhabituel... que demander de plus ?
Si vous avez répondu : la même ! et bien c'est une chance, Trever a encore des blocs tout prêts qui n'attendent plus que vous ;-)
Donc cliquez sur le lien dans la colonne de gauche, et surveillez le blog de Trever : il a encore plein de tours dans son chapeau.
Ou alors contactez-le et passez commande, cliquez sur le titre et passez par son site.
Sans cela, comme j'ai l'impression que lorsqu'on laisse des commentaires, on ne cherche pas toujours à voir s'il y a une réponse, je vais répondre ici à Alain, qui m'a laissé un message hier.
Alain, tu me tutois, nous nous connaissons sans doute, mais quel Alain es-tu ?
Ensuite Alain, je serais curieux de savoir qui t'as dit que j'arrêtais mon groupe, alors que rien n'est décidé. Et je n'ai pas dit que Slabbert est américain, je faisais un parallèle entre les pipiers américains qui avaient du développer un grand art du sablage, et un pipier sud-africain qui lui avait du travailler les bois exotiques. Ceux qui ne sont pas les mieux servis s'en tirent parfois avec maestria ;-)
Bonne Pipe
Guillaume

10 octobre 2006

Jobert


A propos des pipes de Martin Reck, je faisais allusion à une pipe qui aurait du arriver, si le facteur ne dormait pas. Il s'avère que j'avais vu juste : mon facteur avait pris des vacances, et son remplaçant était trop occupé pour faire son travail... dans ma petite impasse, aucun colis pendant quinze jours.
Heureusement, revenu, mon facteur attitré a pu commencer à remettre un peu d'ordre dans tout ça.
J'étais passé un après-midi à la Poste demander s'il n'y avait pas de colis en provenance d'Allemagne dans un coin, ils n'avaient rien trouvé, mais je l'ai reçu le lendemain...
Je reçois donc enfin cette pipe de Johan Slabbert. Elle est plus grande que je ne le pensais, je suis même surpris par sa taille. Belle pièce, qui se fume très agréablement. Seul regret, le bec, trop large. Voilà une pipe que l'on tient en main, à cause de cela. Elle pèse 66 grammes, ce qui pour une pipe de cette taille - 17 cm. sur 7 - n'est pas énorme.
Johan Slabbert a attendu d'être à la retraite pour fabriquer des pipes. Il traverse une passe difficile en ce moment, et va peut-être arrêter son activité.
De fait, son site se vide petit à petit, mais il reste encore des bruyères, et des pipes en bois exotiques. Les américains, moins bien fournis en bruyère que d'autres, ont développé un art du sablage. Johan Slabbert, pour qui se fournir en bruyère revenait cher, a beaucoup travaillé les bois inhabituels, ainsi que l'olivier.

27 septembre 2006

Rad Davis Blowfish


Reçue ce matin ma deuxième pipe de Rad Davis, cette très jolie blowfish sablée.
J'ai eu tellement de plaisir à fumer la première que lorsque j'ai vu celle-ci sur le site de Smokershaven, je n'ai pas été long à passer commande.
Je vous avais parlé de la première ici :
Eh bien voilà, elle est encore plus surprenante en vrai, difficile, sur une photo, de lui rendre hommage. On ne sait sous quel angle la prendre. Si l'on regarde le bec du tuyau de face, on se demande comment elle va bien tenir en bouche. Parfaitement. Le perçage de la tige est décentré vers la droite, on a parfois l'impression que cette pipe ne sait pas où elle va.
J'avais échangé quelques mails avec Rad, qui est, encore une fois, un homme charmant. J'ai regretté qu'il ne parle pas français - il s'est bien inscrit sur un forum en français, mais c'était pour lire des bétises que l'on y écrivait sur son travail.
Si vous êtes en fond, il y avait d'ailleurs sur le site Smokershaven d'autres blowfish de Rad, lisses, absolument splendides.
Mais voilà, encore une fois, la photo ne rend pas justice à cette pipe, et le sablage, doux, est parfait.
39 grammes de réussite, que je vais bien finir par bourrer, reste maintenant à trouver le tabac...

25 septembre 2006

Gerard Wilhelm


La semaine dernière, un message d'Erwin nous avertissait que Martin Reck, suite à un accident de voiture pendant ses vacances en France - on espère qu'il reviendra quand même ! - devait vendre pas mal de pipes de sa collection.
Le message est bien passé, puisque c'est en France que Martin a envoyé le plus de pipes. Qui a dit que nous n'étions pas réactifs ?
Martin Reck, c'est ce collectionneur (que certains se bouchent les oreilles) qui a eu la très bonne idée d'accueillir Frank Axmacher sur son site.
J'ai acheté trois pipes, dont une aurait du arriver ce matin si le facteur ne dormait pas...
Parmi ces pipes, ce joli modèle de Gerhard Wilhelm.
Je ne connaissais ce pipier que par ce qu'en avait dit Martial, un membre du groupe. Donc j'ai sauté sur l'occasion.
Cette petite pipe se fume bien, si j'ai été frappé par la finesse du bord du fourneau, j'ai été un peu déçu par le tuyau, épais. Martin m'a précisé que Wilhelm emploie des tuyaux prémoulés. Et c'est dommage, qu'il ne cherche pas à peaufiner encore plus.
Grande question quand arrive une pipe : quel tabacs va-t-on y fumer ? Pour l'instant, je suis dans une période virginie, avec une pipe au latakia le soir.
A cette occasion, nous avons eu la joie d'accueillir Martin parmi les membres du groupe, je vous en reparlerai très prochainement, c'est encore une très bonne adresse à connaître.

22 septembre 2006

Will Purdy


Désolé, je sais que c'est lassant à la longue, je vais encore vous montrer une superbe pipe. Ben oui.
Et pourtant, j'ai failli faire un effort : j'ai bien pensé à afficher ici une pipe que j'ai fumé lors d'un concours, en 2005. Il ne faut pas s'imaginer que ça n'intéresse personne : j'en connais même qui n'avaient pas eu la bonne idée de conserver cette pipe de concours, mais qui sont tout heureux de la retrouver dans un marché aux puces.
Bon, mais chacun son truc, et puis j'en aurais certainement mal parlé. Je ne dis pas que j'en aurais dit du mal, je dit que j'aurais eu du mal à en parler...
Donc, plutôt, une Will Purdy.
On parle beaucoup de lui ces temps-ci, sur le groupe, puisque nos voisins belges ont eu le plaisir de le rencontrer hier soir. Et je crois que David va le rencontrer demain.
J'ai bien tenté le coup, Will Purdy passait quelques jours à Paris, mais je crois qu'il n'avait pas beaucoup de temps. Paris en quatre jours, c'est bref. Mais ce n'est que partie remise, je prépare déjà le guet-apens pour la prochaine fois.
J'avais bien pensé à passer à Bruxelles, et à jouer l'invité surprise, mais il m'est très difficile de me déplacer ces temps-ci. Je crois avoir un truc genre lumbago, et j'accuse une très nette ressemblance avec Jean Marais dans le Bossu, quand il dit : Touchez ma bosse, Monseigneur.
De fait, je me déplace avec une canne. Cette canne appartenait à mon arrière arrière grand-père, qui était compagnon tailleur de pierres. Il a fait son tour de France avec, je peux donc l'emprunter pour aller faire des courses. J'ai à chaque fois un certain succès, je dois dire.
Succès rencontré également auprès de mon chat, qui ne manque pas une occasion de venir se frotter dans mes jambes quand j'entame le trajet canapé-bureau. Et pourquoi éprouve-t-elle le besoin de s'allonger sur une des marches de l'escalier quand j'essaie de le descendre ?
Donc, pas d'aller-retour bruxellois - mais j'ai des indicateurs qui m'ont déjà fait passer quelques photos.
Et voilà qu'il y a quelques jours, je reçois cette Purdy, commandée chez Briarblues. J'avais raté récemment des Bonaquisti, et là j'ai été rapide, et surtout bref. J'ai du envoyer un mail en catastrophe, du genre : Elle est pour moi ! Mike Glukler a parfaitement compris, je me suis expliqué après.
Je peux donc enfin parler des pipes de Will Purdy. Enfin, d'une au moins. Je ne désespère pas d'une Garlic, ou d'une 007. Et je sais que Will a emporté une tadpole pour travailler en vacances.
Je n'ose pas dire que cette pipe est parfaite, parce que je pense que son auteur y verrait forcément des améliorations à apporter. Et je suis bien sur qu'il a fait mieux depuis. Mais enfin, je me rends compte comme il est difficile de parler d'autres pipes, quand on vient de fumer celle-la.
Ce petit bijou pèse 34 grammes - je viens d'aller la peser, qu'est-ce qu'on ne fait pas comme sacrifice !
Je sais des fumeurs qui préfèrent laisser un fond de tabac non fumé au fond du fourneau. ils ont pour cela toutes sortes de bonnes raisons d'ailleurs. Mais voilà, qu'ils se méfient : avec cette pipe, on arrive au bout sans y penser. Un peu de cendres, c'est tout ce qu'il reste.
Et puis, la forme du bec, il est naturel d'avoir un bec comme celui-là entre les dents. Pas gênant, pas contraignant, naturel.
Je ne vais pas ressortir mes salades habituelles sur le confort, et sur le soin que prennent certains pipiers à faire oublier à leurs clients qu'ils ont une pipe en bouche...
Enfin, voilà, malgré tous les emmerdements, il y a toujours des moments de réconfort.

14 septembre 2006

Flammes et Fumées


Du temps où il n'était pas honteux de travailler pour les marchands de tabac, ou le Seita tenait encore la rampe, était éditée une revue appelée "Flammes et Fumées".
Revue fort bien faite, puisqu'au sommaire de ce numéro, par exemple, on pouvait trouver aussi bien un essai de psychologie du fumeur, une étude scientifique du fumeur, quelques notes d'histoire sur l'antitabagisme, le dixième salon du Seita, (où il n'était pas interdit de fumer), les nouvelles du personnel, des nouvelles du service culture, du service des tabacs, etc, etc, ...
Voilà le genre de revue, achetée notamment par les ouvriers du Seita, à qui l'on ne disait pas encore "c'est trop compliqué, vous allez pas suivre", comme cela se fait de nos jours à la télé dès qu'un intervenant dans un débat emploie un mot de trois syllabes. La pipe, les tabacs, étaient à l'honneur.
Je ne parle même pas des illustrations, très joliment choisies.
On pouvait même, ironiquement, se permettre d'afficher en couverture : "Défense de Fumer".
A force de penser que les gens ne pourraient pas comprendre, on finit par ne plus rien y comprendre soi-même. On ne sait rien, mais on parle haut et fort. On ne connaît rien, mais on a la bonne idée d'aller récupérer des avis et des idées à droite et à gauche, qu'on va répêter sans savoir le pourquoi du comment.
Avons-nous avancé ? Non, parce qu'au milieu des décombres, sont venues se méler des intérêts. Intérêts financiers, parfois, besoin de reconnaissance aussi, d'être "quelqu'un dans le milieu", comme si tout cela avait une importance, puisqu'après tout il ne s'agit que de pipes.
Les moutons bêlent et la caravane passe.
Le meilleur moyen peut-être d'en apprendre un peu plus, est de rester à l'écart des petites chapelles, pour ne pas dire des gourous, qui ne se mouillent pas mais font parler les autres dans leur sens.
On va encore s'étonner que j'ai l'air de vouloir écrire des articles pensants. Je rappelle à toutes fins utiles que ceci n'est qu'un blog, pas un recueil de pensées.
Alors on va peut-être me trouver tristoune, ou chagrin, mais je viens encore d'avoir un décès dans ma famille, et mon père est rentré dans un taxi. Ce qui est tout à fait son droit, si ça l'amuse, le problème est qu'il était à pied, et que le taxi ne l'a pas raté. Donc, un mois à marcher autant que possible en s'aidant de cannes, ce qui est fort agaçant.
D'où peut-être l'idée que courir plus vite que les autres pour monter sur l'estrade, et crier victoire, n'a déjà jamais été dans mes intentions, mais qu'en plus je deviens un peu indifférent à tout ça.
Tant que j'y suis, je voulais remercier les personnes qui suite à l'aventure de mon neveu, ont eu un mot gentil. Je n'ai pas pris le temps de leur répondre personnellement, qu'elle ne m'en veuillent pas, j'ai une grande lassitude. Mais les signes de vie sont toujours touchants.
Je constate d'ailleurs que les censeurs habituels se sont tenus à une grande discrétion à cet égard, eux qui disent en parlant de moi que "critiquer est plus facile" ;-)

13 septembre 2006

Déjà, elle inspirait Corot



Déjà elle inspirait Corot, c'était le slogan affiché sur la publicité faite par Butz-Choquin qui avait ressorti une nouvelle version de cette pipe. Nouvelle mais légèrement modifiée, puisque le bec n'est plus le même, et surtout que la tige était cette fois en plastique. Elle s'appelle l'Origine.

A l'origine justement, la tige était en os d'albatros. Depuis, l'oiseau chanté par Baudelaire est protégé, on ne touche plus à ses os, et notamment à ceux des ailes.

Et voilà que dans un lot de pipes sur Ebay, je trouve cette pipe, dans sa première version, sablée. Amusant. Il va y avoir un sérieux coup de neuf à donner, mais je compte bien essayer de la fumer.

C'est toujours curieux de voir ces lots de pipes : on ne sait heureusement pas qui est le sagouin qui a pu les cochonner comme ça. Moi qui me demandait comment était faite une pipe brûlée, maintenant je sais. De même que pour le fourneau qui se fendille parce que le culottage est trop épais. je peux confirmer que ça n'est pas une légende....

Me voilà donc avec plus d'une soixantaine de pipes à remettre à neuf. Enfin tout au moins essayer de les rendre fumables. Vu leur état, je vais devoir acheter quelques kilos de sel.

07 septembre 2006

Pipes et Bouffardes


J'écrivais récemment que tant qu'à acheter une pipe, autant qu'elle soit représentative de son auteur. Alors si vous voulez voir un beau livre d'images, je vous invite à cliquer sur le titre de ce message. Il vous amènera sur le site de Claude Wyss.
Claude présente ses pipes, classées par le pays d'origine du pipier. Toutes ses pipes ? Non, il suffit de voir les quelques photos de son bureau pour se rendre compte qu'il en manque ! Voilà pourquoi il faut non seulement aller voir ce site, mais y retourner, puisque Claude, discrêtement, y travaille régulièrement.
Claude donc présente quelques unes de ses plus belles pipes. On a l'impression que presque tous les grands pipiers sont là.
Claude s'occupe d'entomologie, et même d'une branche bien particulière, la forensique. Ceux qui apprécient les histoires de meurtriers en série, ou qui ont lu les Fourmis de Bernard Werber, en ont entendu parler. La forensique sert à dater le plus précisément possible les décès. Là vous commencez à faire la moue. Respirez un bon coup.
Si vous allez lire les articles consacrés à l'ouvrage que Claude a écrit en collaboration sur le sujet, vous verrez que pas une photo ne le représente sans une pipe au bec. En voilà un qui devrait être invité par la Confrérie, il affiche bien plus ses pipes que nos politiques.
Bien sur, Claude s'intéresse à JH Fabre : si vous avez une photo de cet auteur passionnant, qui a su mettre la vie des insectes à la portée de tous, Claude en cherche une...
Claude a commencé par être musicien dans un orchestre classique. Ensuite il a été infirmier dans un hôpital psychiatrique. Puis il est entré dans la police. Et là, il a pu lier son travail et une de ses passions.
Voilà donc un personnage et un site qui sont tout, sauf ennuyeux.
Ah et puis Claude a une des plus belles moustaches du web.

04 septembre 2006

Larry Roush


Comme il faut savoir faire une pause de temps en temps, et profiter du moment, autant choisir avec soin sa pipe et ce qu'on va mettre dedans.
Il y a des moments où l'on a envie d'avoir du solide dans les mains. Du costaud. Si on a de la chance, on dispose d'une Roush dans son cheptel.
J'ai cette chance depuis quelques temps. Je viens de la peser, cette pipe pèse 83 grammes. On ne les sent pas. C'est d'ailleurs ce qui surprend le plus, c'est cette sensation de légèreté.
Vous trouvez le tuyau mastoc ? Pareil, on l'oublie. Le tirage ? Parfait.
Ca en devient même ennuyeux, d'ailleurs, il faudrait tout de même que j'arrive à écrire quelques lignes sur cette pipe ! Si elle avait des défauts, je pourrais m'étendre là-dessus, ça serait facile. Eh bien non, arrivé là, tout est dit.
Vous voulez fumer sans effort ? Prenez une Roush.
Vous voulez arriver au fond du fourneau sans vous en rendre compte ? Prenez une Roush.
Si par hasard, vous voulez retirer le tuyau, et que vous appréciez de le faire sans à-coups, et que vous le remettez, sans peine aucune : c'est une Roush, non ?
Sixten Ivarsson, pour prouver à un client que ses pipes étaient solides, en avait jeté une en l'air.
Larry Roush s'est amusé à faire tomber une pipe vingt-cinq fois.
Les grands pipiers seraient-ils de grands enfants ?
Les pipes de Roush ne sont pas abordables, c'est sur. Si je ne l'avais eu estate, je n'aurais pas un exemplaire du travail de ce pipier. Si vous voulez vous faire un beau cadeau, investissez. N'investissez pas en pensant faire de l'argent, bien sur. Investissez sur vos bons moments à venir. C'est moins cher que des vacances, et ça dure bien plus longtemps. Investissez sur le plaisir.

31 août 2006

Fumer, c'est vivre moins longtemps

Aujourd'hui encore, j'entends notre ministre de la Santé parler de 65 000 morts par an, dus au tabac, et de 5 000 morts du tabagisme passif.
Sur un paquet de tabac, je lis : Fumer, c'est vivre moins longtemps.
Je ne ressortirai pas la liste des vieillards qui continuent à fumer allègrement, et vont à l'encontre des dires du ministre.
En France, on estime à 10 000 par an les décès dus aux maladies nosoccomiales, c'est à dire les maladies bactériennes ayant causé la mort et attrapées en milieu hospitalier.
En France, on sous-estime le nombre de suicides à 10 000 par an. Je dis on sous-estime, puisqu'un haut comité de la Santé Publique pense qu'il faut en ajouter 20% de plus.
Je viens d'apprendre le suicide d'un de mes neveux, il n'avait pas vingt ans.
Je ne sais s'il fumait. Si c'est le cas, ça n'aura rien changé. S'il était non-fumeur, les hygiènistes de tout poil vont pouvoir se rassurer en se disant qu'il est mort proprement.
J'aimerais qu'on nous foute un peu la paix. il y a des choses, des chiffres, dont on ne parle jamais. La Faculté nous balance des chiffres et des conseils, elle ferait mieux de se méler de ses oignons. Nos ministres devraient peut-être se poser la question de savoir si dans une société où il faut être anorexique pour être mannequin, il n'y a pas d'autres problèmes aussi préoccupants.
Avoir la paix, c'est choisir.
Qu'on me laisse choisir.
Après tout, je n'ai peut-être pas envie de vivre vieux. Je n'ai pas d'enfants, il est à peu près certain que je claquerai tout seul dans mon coin, j'aimerais qu'on me laisse fumer tranquille et qu'on s'occupe un peu plus de tous ces mômes paumés.
J'aimerais qu'on arrête de me montrer en première page des magazines un nombril collé à la colonne vertébrale.
J'aimerais pouvoir me dire que si des gens que j'aime entrent à l'hôpital, ils ont quand même quelques chance d'en sortir debout.
Ah et j'oubliais, je pisse à la raie de tous ces gens propres et soignés à qui jamais rien n'arrive et qui n'étaient pas là pour empêcher un gosse de faire une connerie.

30 août 2006

la Confrérie a 40 ans



J'y avais fait allusion il y a quelques temps, je m'étais permis d'écrire à un "maître-pipier", en l'occurence le dirigeant d'une fabrique de Saint-Claude, pour lui demander ce qu'il en était.
Pas de réponse.
Je veux parler d'un petit événement tout de même : la Confrérie des Maîtres-Pipiers de Saint-Claude a quarante ans cette année.
Outre le fait qu'elle "intronise", au cours de cérémonies dites "chapitres", des fumeurs de tous horizons, la Confrérie a pour but de donner le plus possible de réclame à la pipe en général, et à celle de Saint-Claude en particulier bien sur.
Chaque année, les sociétés pipières de Saint-Claude sortent leur carnet de chèque.
Je suppose qu'ils attendent un retour sur leur vente.
Ici, je sens qu'il faut tout de suite que je fasse une petite mise au point. On va encore dire que je critique Saint-Claude, son milieu, les gens qui y travaillent, le goût de l'eau, ce qu'on y mange, la couleur du ciel, parce que c'est français, parce que c'est Saint-Claude.
Chose bizarre, si j'émets une critique à ce sujet, on en tient beaucoup plus compte que si un fumeur de bouffardes, fier de sa bonne grosse pipe et de son paquet de gris, émet des réserves sur les derniers modèles de pipe sanclaudiennes.
De bons esprits ont bien voulu me montrer du doigt, et tant qu'à faire, me mettre à l'index.
On s'occupe comme on peut.
Simplement, je voudrais rappeler ceci : je n'ai rien à gagner dans ces affaires. Je ne cherche pas d'honneur, pas de cadeaux, et surtout pas à être reconnu parmi certaines petites chapelles.
Simplement, j'avais voulu, il y a quelques années, créer un site internet un peu complet sur la pipe. Il n'y avait en France à l'époque que quelques sites personnels, et aucun forum.
J'ai commencé par un forum, j'ai bien eu raison, et deux ans après, j'ai pu ouvrir le site que, jeune fumeur, j'aurais été enchanté de découvrir.
Tout cela demande de l'argent et du temps.
Je ne me plains pas, c'est juste un petit rappel.
Je veux donc simplement signaler que quand je parle de la Confrérie de Saint-Claude, c'est en toute liberté. Je n'en fais pas partie, et je n'y ai jamais pensé.
Je connais des gens qui en font partie, en sont fiers, et ils ont bien raison. Simplement, comme on dit, "ça n'est pas mon truc".
Qu'on aille pas croire non plus que je suis contre, par principe.
Par principe, tout ce qui peut faire parler de la pipe, en cette mauvaise époque pour nous fumeurs, est bel et bon.
Ceci posé, je pose la question : à quoi sert la Confrérie des Maîtres-Pipiers de Saint-Claude ?
A faire parler de la pipe ? Cela peut se faire lors de l'intronisation du Premier Fumeur : celui-ci est une personnalité connue des médias et du public, et on souhaite bien sur que la photo de la personnalité, pipe au bec, circule le plus possible.
Ca n'est pas facile, d'ailleurs. Politiquement, n'oublions pas que fumer n'est pas correct. D'ou le fait que voir un homme politique de nos jours, bouffarde au bec, soit aussi difficile à trouver qu'une Nordh à un prix abordable. D'autres part, certaines personnalités, du spectacle ou du sport, ne veulent pas fâcher leurs amis. On ne peut s'empêcher de se demander si le désistement de dernière minute de David Douillet, en 2003, n'était pas du au fait de son amitié avec un Président de la République attaché à la lutte contre le tabac... Forcément, un double médaillé d'or aux jeux olympiques, qui fume, ça la fiche mal... !
Donc, voilà une nouvelle difficulté à résoudre.
Cette année, donc, quarantième anniversaire, qui sera le fumeur de l'année ? Il y en a-t-il un ?
Sais pas.
Silence radio.
Bon.
Pourquoi pas un livre, regroupant des textes ou des interviews de ces fameux Fumeurs de l'année ?
Combien de revues autont été contactées pour l'occasion ?
Il y a une personne qui me semble-t-il, aurait du être contactée par cette Confrérie. Cela aurait été de sa part une signe fort d'ouverture d'esprit, et de curiosité.
Cette personne, c'est le pipier Trever Talbert.
Voilà un américain qui présente deux pipes à un concours organisé par une revue, la meilleur sur le sujet. Il remporte deux premiers prix. Bientôt, on s'arrache ses pipes dans le petit microcosme d'amateurs. Et le voilà qui plie bagages, et vient s'installer en France. N'aurait-on pas du lui ouvrir grands les bras ? Faciliter son installation ? Même lui proposer un contrat ? Tout au moins l'inviter à venir, histoire de discuter, d'échanger ?
Ben non.
M'en vient une autre : Rolando Negoita, gagnant du concours lancé par BC.
Je commençais par dire que j'avais contacté le dirigeant d'une société sanclaudienne. Il est lui-même "Maître-Pipier", paraît-il. C'est ainsi qu'il est présenté dans certaine revue. Bon. On peut voir ses pipes ? Non. Je suppose qu'il connaît bien la question, je le pense et le souhaite d'ailleurs, mais de là à faire une pipe ?
Il n'est donc pas indispensable d'être pipier pour être Maître-Pipier.
Bon.
Donc la Confrérie va poursuivre je suppose, ses intronisations cette année.
C'est en quelque sorte une cérémonie de confirmation, pour ceux qui sont déjà fumeurs de pipe.
C'est un peu là un des aspects du problème.
A quoi sert de dire à des fumeurs de pipe : c'est bon, c'est confirmé, vous avez le papier façon parchemin, qui dit que vous êtes fumeur de pipe.
Ne faudrait-il pas chercher à toucher par exemple, les fumeurs de cigarettes ?
Combien de temps les maisons sanclaudiennes vont-elles sponsoriser ces activités ?
Je connais quelques confrères : j'ai l'impression qu'ils font beaucoup plus pour la pipe que la Confrérie elle-même. N'est-ce pas le monde à l'envers ?
Ces personnes n'auraient-elles pas fait les mêmes choses si elles n'avaient pas été intronisées ? Bien sur que si !
Alors ?
Ne faudrait-il pas ranger les coiffes, les robes de chambres, les tabourets, et chercher d'autres voies ?

29 août 2006

Maenz


Voilà, ça y est, j'ai une pipe de Cornelius Maenz. Je comprends mieux les louanges qu'on lui adressait, et les superlatifs employés par les heureux possesseurs d'une Maenz.
Les proportions sont parfaites, la réalisation sans faille.
Le tuyau est l'un des plus minces et des plus confortables que je connaisse. Seuls deux pipiers m'avaient donné cette impression de confort : Barbi et Ruthenberg. Et il semble que Maenz et Ruthenberg aient encore progressé de ce côté, j'ai peine à imaginer qu'on puisse faire encore mieux que ça.
Car c'est une politesse, de la part d'un artisan pipier, que de faire en sorte que le fumeur puisse fumer de façon confortable. La pipe ne doit pas lui décrocher la machoire, pour lui éviter d'avoir tendance à saliver, on va faire en sorte que ses dents s'écartent le moins possible quand elles tiennent le bec, il va pouvoir aspirer le plus facilement possible, on a fait en sorte que sa pipe fume sec.
Tout pour votre confort.
La chenillette passe sans encombres : un brin de tabac bouche l'entrée du perçage ? une chenillette et hop !
Bien sur, certains, qui à défaut d'avoir des idées, disent le contraire des autres, pour donner l'impression d'avoir un avis personnel, ont établi des raisonnements parfois extrêmements compliqués et contradictoires pour expliquer que le test de la chenillette ne veut rien dire. Certes, il n'a jamais été dit que c'était une condition indispensable pour qu'une pipe fume donne le meilleur d'elle-même, mais pourtant, pourquoi la plupart des pipiers, et parmi eux les meilleurs, font-ils en sorte qu'une chenillette passe du bec au fourneau ?
Pour notre confort à nous fumeurs.
De même que quand vous recevez quelqu'un chez vous, vous faites en sorte qu'il se sente le mieux possible.
C'est une question de politesse.
vous avez donc un outil à fumer dans les meilleures conditions. Cet outil s'appelle pipe.
Et quand cette pipe est signée Maenz, vous avez là un des meilleurs outils possibles.
Parce qu'il ne s'agit pas de se dire : je fume une Maenz, mais simplement je fume, en oubliant presque avec quoi. Il faut profiter du tabac, pleinement si possible.
Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il faudrait s'enfermer, et couper le téléphone.
Non, ça n'est pas la peine.
Même le coup de fil d'un enquiquineur ne gâchera pas votre bonheur.
Si c'est ma première Maenz, c'est aussi ma première blowfish. Voilà longtemps que cette forme m'attire, parce que j'en vois des exemples étonnants. La forme en elle-même est curieuse, inhabituelle, presque torturée.
Je dis presque, parce que pour réussir une blowfish, il y a des points particuliers à respecter. Oeils de perdrix des deux côtés, flamme visible en haut et en bas. Pour que cela ressorte, il faut tout de même aller chercher le bloc de bruyère ad hoc, et ensuite se donner beaucoup de mal pour que le travail demandé ne se sente pas.
Cela aussi est une politesse : on ne doit pas voir le travail.

25 août 2006

Rolando et Olivier


Je sais ce que vous allez penser : ça fait deux fois, cette pipe tu nous l'as montrée avant-hier.
Eh bien non, lecteur fidèle, ça n'est pas la même, regarde bien : c'est effectivement la même forme, mais celle-ci est en olivier.
La première n'était pas venue toute seule, et je n'ai pas encore fini d'en parler.
Voici donc une pipe de Rolando Negoita, en olivier.
C'est la première qu'il ait faite dans ce bois.
Et c'est ma première pipe en olivier.
Nous sommes donc quittes.
Je crois savoir qu'il y a moins de nuances au goût, avec l'olivier, qu'avec la bruyère.
Elle donne en tout cas le meilleur d'elle-même avec du latakia - souvenir de son ancien propriétaire, ou préférence de sa part ?
Je l'ai fumée hier avec un mélange maison que m'avait gentîment apporté Tobias, un membre allemand du Groupe.
Merkers Mischung 38 pour être précis.
Impression bien différente eeffectivement d'une bruyère, mais régal cette fois-ci, puisqu'avec un virginie, elle m'avait un peu laissé sur ma faim.
Elles ont beau avoir la même forme, quoiqu'un peu plus élancée pour celle-ci, les sensations sont bien différentes de l'une à l'autre.
Le plus difficile étant de ne pas me jeter dessus tous les jours.
Mais de même qu'il me faut un petit temps avant de me lancer pour fumer une pipe nouvellement arrivée, il faut que je me préserve mon plaisir, et je vais donc attendre un peu.
J'ai dit un petit temps : il ne faut rien exagérer, il ne m'a fallu que deux jours pour fumer quatre nouvelles pipes.
José Manuel Lopès, dont je parlais il y a peu, m'avait dit avoir plusieurs pipes, qu'il n'a toujours pas fumé, parce qu'il attend l'occasion. Celle par exemple de rencontrer son auteur et de fumer pour la première fois sa pipe avec lui.
Je n'en suis pas encore là, ça m'avait surpris d'ailleurs, mais je commence à le comprendre.
Quoi de plus bon que l'attente avant un rendez-vous ?

23 août 2006

Rolando


Voilà exactement le genre de pipe dont on reconnaît tout de suite l'auteur.
En voyant ça, viennent des mots comme pureté, simplicité, sobriété...
La simplicité même.
Rolando Negoita est passé maître dans l'art de faire des pipes dont on se dit qu'elles doivent être très compliquées à percer.
Même si ça n'en est pas le meilleur exemple, sur celle-ci, on se dit qu'il a du avoir beaucoup de mal à faire un perçage coube qui suive la ligne arrondie qu'il a donné à cette pipe.
Eh bien non, c'est beaucoup simple que ça, le perçage est droit.
Tout simplement.
J'avais déjà une pipe de Rolando, avec une finition dont il est l'auteur, la wallnut.
J'en avais parlé dans ces pages.
Tant qu'à acheter une pipe, autant qu'elle soit représentative de son auteur.
Et bien, voici la deuxième.
Cette pipe, je ne l'ai pas achetée neuve. Mais j'ai eu la chance de pouvoir sauter sur l'occasion. A ce propos, certains tristes sires sont bizarres : quand ils vendent des pipes, c'est parce qu'ils ne sont pas colllectionneurs, c'est, en gros, de la bonté d'âme. Mais quand des gens qu'ils n'aiment vendent les leurs, c'est pour faire des affaires...
La personne qui me l'a vendue, et que je remercie encore ici, n'a pas fait une affaire. Elle aurait pu en avoir plus.
La bonne affaire, c'est moi qui l'ait faite !
Cette pipe, non contente d'être superbe, fume parfaitement, et je suis très content que nous fassions route ensemble.
Mais si vous voulez être épatés, rendez-vous sur le site de Rolando, et là, cliquez sur "Archives"... comme moi, vous n'en reviendrez pas.

21 août 2006

Pipes, de José Manuel Lopes

S'il est un livre indispensable, c'est bien celui-là.
Ce livre, j'essayais régulièrement de le ranger dans ma bibliothèque, mais il en ressortait trop fréquemment pour y avoir sa place. A défaut d'un rayonnage à côté de mon bureau, à portée de main, il restait par terre, à gauche du fauteuil.
Je l'avais déjà dans sa première édition, en portugais, mais je savais aussi que cette nouvelle édition, en langue anglaise, avait été revue et augmentée.
J'adorerais pouvoir en lire une version française, mais les éditeurs français sont trop bêtes, semble-t-il.
Je le commande donc sur un site que tous les amateurs connaissent, Synjeco, le site de Daniel Schneider.
Il est arrivé ce matin.
Amusant, en le feuilletant comme ça, de découvrir de nouvelles superbes photos.
J'avais il y a longtemps dit de cet ouvrage qu'il n'était pas un ouvrage magistral, mais un album de famille.
On y retrouve tous ces pipiers dont on connaît le visage, ou les oeuvres, on en découvre d'autres.
C'est même un jeu, lorsqu'une question est posée, d'aller y chercher des informations. Un des membres du Groupe Fumeurs de Pipe l'a appelé : le Livre. Et c'est d'ailleurs en ces termes que nous l'évoquons.
Certains feront la fine bouche : la millième sous-marque sanclaudienne ou anglaise n'a pas droit à autant de détails et d'informations que d'autres, largement plus développées. Je ne crois pas qu'il faille en incriminer l'auteur : allez donc demander des informations sur une marque comme "Télévision", ou "Dupont"(vous savez, les briquets ?). Et quel intérêt d'ailleurs, une fois que l'on sait qui les fabriquait, on a le principal.
Mais foin des petits esprits, si vous cliquez sur le titre, vous serez renvoyé à la page du Cachimbo Club du Portugal, et là, vous y verrez de très beaux compliments faits à l'auteur : mis à part quelques inconnus, dont je fais partie, ce sont des gens qui connaissent bien le sujet : ils s'appellent Eltang, Barbi, Biagini, Van Hove, di Piazza, Billhall, etc...
Allez-y voir, la compagnie est agréable, ce sont des enthousiastes, et c'est bien agréable.
Et puis surtout, si vous êtes curieux, si vous vous intéressez à la pipe, dépêchez-vous, vous ne le regretterez pas.