28 octobre 2006

Dunhill la suite

Dunhill électrise : mon précédent message m'a valu pas mal de réactions. Tout d'abord Claude, qui m'a envoyé copie de fichiers servant à dater les Dunhill, et qui confirme qu'elle date bien de 1950.
56 ans, et toujours jeune !
Joel, que je ne connais pas, semble dire qu'elles conviennent aussi bien aux tabacs de Virginie. Je suppose que c'est pour me donner envie de m'en procurer une autre, afin d'essayer ;-)
Pierre me signale que je ne dois pas oublier d'admirer la beauté de la ligne : c'est un souci que je rencontre avec mes pipes récentes : je les regarde quand je ne les fume pas, mais je les regarde aussi quand je les fume, ce qui m'occasionne quelques rallumages supplémentaires. Du coup, histoire de se rincer l'oeil, quelques gros plan du sablage...
Je suis par contre surpris que des pipes dont on entretient le fourneau voient celui-ci s'élargir ? Je n'ai jamais pensé que toutes les Dunhill étaient toutes parfaites, on en revient aux opinions des afficionados suivant les périodes, mais bon de là à s'élargir ?
Je suis moins surpris qu'un "maître pipier" y aille de son clin d'oeil sur une marque qui si elle a perdu un temps ses exigences de qualité, y est vite revenu.
Je n'ai par ailleurs jamais pensé, et j'étais bien mal placé pour, que les Dunhill sont supérieures aux autres, j'entends par là à toutes les autres. Ou alors je ne présenterais que des Dunhill sur ce blog ;-)
Je crois que chaque marque, enfin la plupart, peut apporter à chacun sa part de plaisir. Il ne s'agit pas tant de déterminer qui arrive en première ou deuxième place, ça me semble impossible, que de faire sa place à chacune.
Pour l'histoire de Vauen, je remercie Erwin, j'oublie à chaque fois les détails de ce procès. Je l'oublie d'autant plus facilement que l'achat d'une Vauen n'est pas dans mes priorités...

23 octobre 2006

Dunhill

Eh bien ça y est, j'ai sauté le pas. Je fais enfin partie des possesseurs d'une pipe Dunhill. Ca n'est pas facile parce que dès qu'il est question de cette marque, les avis sont très partagés. Les connaisseurs eux-même discutent sur les meilleures périodes de la marque.
Pour être tranquille, celle que j'ai acheté date d'une cinquantaine d'années. Elle est plus âgée que moi, et, je dois l'avouer, bien mieux conservée.
Toujours suivant l'avis des amateurs, j'y fume du latakia.
Je comprends mieux maintenant ceux qui disent que ces tabacs s'y développent mieux qu'ailleurs. Fumer un tabac au latakia dans une Dunhill est effectivement une nouvelle façon de redécouvrir un mélange que l'on connaît.
Tout n'est donc pas que légende ? Ceux qui sont fiers d'avoir une dizaine de Dunhill sous la main ne le font donc pas pour rien ?
Car Dunhill, pour certains, semble cristalliser de vieilles rancoeurs. C'est une marque. on paye la marque. Donc le prix est forcément excessif. Donc c'est snob.
Comme je l'ai souvent signalé, le snobisme est partout. Aussi bien dans les Dunhill que dans les "bruyère véritable".
Maintenant, il faut revenir à ce qui nous intéresse : le goût. Force est de constater que le goût des Dunhill est différent des autres. Comment l'expliquer ? Pas seulement par le choix des ébauchons, par le soin apporté à leur fabrication : ce n'est pas chez Dunhill qu'on trouvera une pipe dont le perçage est fermé par des copeaux oubliés. Oil curing ? Peut-être ? ou aussi le fait que l'on laisse encore reposer la pipe une fois les perçages faits ?
Maintenant est-il si important que cela de savoir ?
Le principal, c'est de fumer, non ? Et de goûter.
Si l'on s'ennuie, on peut lire ce qui est marqué sur cette pipe : 120 F/T, DUNHILL SXELL, XADE XX XXXXAND 0 (raised, underlined), PATENT No 417574/34
Mais on a pas vraiment le temps de s'ennuyer. On fume, en s'étonnant du plaisir qu'on peut prendre à fumer une pipe somme toute classique.
Du coup, j'ai fait une recherche sur le mot Dunhill : incroyable, on trouve de tout. Par exemple, sur le blog d'un monsieur très intelligent, j'ai lu ceci :
Les XXXXXX vendent uniquement dans leurs deux boutiques de St Claude, dans les salons et par correspondance.
Je trouve que leurs pipes sont douces et d'un excellent rapport qualité/prix. S'ils marquaient Dunhill dessus, ils pourraient multiplier le prix par quatre ou cinq. Seraient-elles meilleures pour autant ?
J'ai caché le nom de la marque, mais c'est la suite qui est intéressante. S'ils marquaient Dunhill dessus, ils les vendraient plus cher, mais seraient-elles meilleures ?
Qu'on ne se méprenne pas, certains argueront qu'il est encore question de diminuer la valeur des Dunhill en les comparant à d'autres marques moins connues.
Hors, pas du tout, je ne pense pas : ce monsieur très intelligent veut simplement mettre le doigt sur le fait qu'une pipe qui porte un point blanc n'est pas meilleure à cause de cela. Il a raison. Si je prends une pipe de marque XXX, que je marque Dunhill dessus, cette pipe ne deviendra pas meilleure pour autant.
De même, si je prends une Dunhill, que j'efface la marque, deviendra-t-elle moins bonne ? Deviendra-t-elle aussi bonne qu'une marque XXX ?
Non, bien sur : elle sera toujours meilleure. Et pas à cause de la marque, mais du soin qui y est apporté.
Alors bien sur, la marque XXX peut vendre ses pipes aussi chères que les Dunhill. Elle peut.
Mais elle ne le fait pas : il y a sans doutes de bonnes raisons.
J'ai caché la marque française dont il était question sous les lettres X. Pourquoi ? Mais parce qu'on va encore dire que je prends un grand plaisir à taper sur les marques françaises.
Et là aussi, le blog de ce monsieur m'est d'un grand secours - j'ai bien fait d'y aller, c'est plein de perles.
Il écrit aussi :
On dit tellement de mal des pipes françaises (c'est à la mode de se flageller et de décrédibiliser les produits made in France, plutôt que d'encourager les mutations de l'intérieur...):
Et encore une fois je suis d'accord avec lui : je passe mon temps à encourager les changements de l'intérieur - simplement je crois que pour changer l'intérieur, il faut aussi voir ce qui se passe à l'extérieur... Ca s'appelle ouvrir les yeux.
(quand à décrédibiliser les produits Made in France, bien sur je ne peux le prendre pour moi : c'est me donner une influence que je n'ai pas. je me demande qui est assez fort pour cela, d'ailleurs, si ce n'est les produits en question ?)
Mais bon, il est question de changements de l'intérieur, il y a certainement des histoires qui m'échappent : prise de pouvoir, mainmise, qui peut le dire ? Tant que cela ne sert pas les intérêts de quelques uns, mais de tous, tant mieux, n'est-ce pas ?
Je suis donc heureux de constater que dans la blogosphère pipière française, on appelle nos marques sanclaudiennes à un changement bienvenu, qu'il est souhaité, encouragé même.
J'en connais qui racontent que les pipes Courrieu sont faites à Saint-Claude, ils devraient cesser de décrédibiliser les produits Made in France, et avoir de saines lectures.
Mais revenons à nos Dunhill : il semble donc qu'éprouver du plaisir à les fumer soit faire montre de snobisme : eh bien je ne faillirai pas à ma réputation, je ne le regrette pas !

20 octobre 2006

Cette année à Marienbad


Cette année à Marienbad se déroulait le Championnat du Monde des Fumeurs de Pipe. Un concours de lenteur : chacun dispose du même mélange, de la même quantité, de deux allumettes, d'un bourre-pipe et d'une pipe.
J'avais participé à un concours à Lille, mais je ne suis pas très concours. L'enjeu l'emporte à mon avis sur le plaisir.
Mais outre les concours régionaux, et nationaux, il y a bien un championnat du Monde.
Je me demande d'ailleurs comment vont se dérouler les prochains concours en France, avec le décret scélérat !
Cette année donc, le concours avait lieu en Tchécoslovaquie. Et comme ils n'ont pas là-bas la chance d'avoir le berceau mondial de la pipe, ils ont demandé à un pipier de bien vouloir fournir les pipes de concours. Entendons-nous bien, il a du en faire 450, je ne suppose donc pas qu'il a pu y apporter le même soin qu'à ses modèles habituels, mais il sort cependant de l'ordinaire.
De haut, on pourrait penser à une salière, mais en fait un capuchon vient recouvrir le fourneau de cette pipe, idéale dès lors pour les ballades en forêt par beau temps et grand vent.
Ceux dont cette forme attise la curiosité auront profit à se rendre sur le blog des Pipes Bizarres.
Voilà donc une pipe bizarre utilisée pour un concours.
Elle a été réalisée par Jan Kloucek, dont on peut voir d'autres pipes ici :
C'est Alain Letulier qui m'a rapporté cette pipe, avec une revue russe spécialisée dans le tabac.
Dans cette revue, un article sur Karlhamov, un jeune pipier que grâce à Alain je vais peut-être avoir une chance de contacter.
Je ne lis malheureusement pas le russe, ce que doivent désaprouver certains de mes ancêtres, mais je constate qu'ils ont là-bas, dans ce domaine, une plus grande liberté qu'ici !
Il y avait du beau linge présent à ce concours, Alain y a vu Cornelius Maenz venu présenter ses pipes et celles de Frank Axmacher, et d'autres encore...
Voilà, c'est ma deuxième pipe de concours, mais celle-ci est nettement plus amusante que l'autre. J'attends une tempête pour l'emmener dehors.

18 octobre 2006

Rad Davis ter

Voilà la troisième pipe de Rad Davis que je présente dans ces pages. J'avais aussi parlé de la précédente dans un Banc-Test sur le site, et je disais que le sablage n'était pas le meilleur de Rad.
C'est bien parce que j'en avais vu des exemples.
Et bien voilà, voilà un bel exemple de sablage. un très bel exemple. Cette pipe, quand Rad l'a annoncée, je n'ai pas perdu de temps. Je n'ai même pas fait l'annonce sur le Groupe - Honte sur moi !
Mon clavier a eu chaud. Très chaud.
Elle est arrivée hier. A noter qu'un envoi des USA arrive plus vite qu'un envoi d'Allemagne, grand mystère de la Poste.
Je l'ai fumée hier, je l'ai fumée tout à l'heure. En approchant l'allumette, la flamme éclaire le sablage sous un angle particulier. J'oublie d'aspirer... j'en allume une autre ! Elle a juste reçu une légère couche de carnauba.
Je sais déjà qu'elle va prendre de belles couleurs, qu'elle va se patiner, et qu'elle sera de plus en plus belle.
Cette pipe est encore neuve, donc, elle n'est pas encore vraiment à moi : on a pas encore fraternisé, mais ça va aller vite...
Seul avantage, je fume mes pipes non culottées plus souvent que les autres, ce qui me donne une bonne excuse !
Troisième Davis, donc. Vais-je prendre un abonnement ? J'aimerais bien ;-)

16 octobre 2006

C'est au pied du mur...

Il m'arrive de bricoler. Entendons-nous bien, cela reste sérieusement limité.Et c'est bien dommage, puisque la maison où j'habite est un peu un paradis, pour un bricoleur.
C'est une activité que j'apprécie, parce que le très peu que je fais me donne un grand sentiment de réussite. J'ai par exemple complètement nettoyé les placards de ma cuisine, mis deux couches de peinture blanche, et ensuite coloré à la cire. Ca n'est pas grand chose, mais pour un peu je me croirais bricoleur.
Vint ensuite le moment où, aiguillonné par certains membres du Groupe (ici, il faudrait que j'ajoute l'adresse complète, avec le joli bandeau pour s'inscrire, et quelques mots pour dire du bien de tout le monde, de moi, de l'ambiance, de la convivialité, etc... - mais l'autocongratulation c'est pas le genre de la maison), vint ensuite le moment, disais-je, où j'ai eu envie moi aussi de donner un coup de neuf à mes pipes.
Par chance, j'ai pu me faire la main sur quelques vieilles choses, souvenirs de brocantes ou premiers achats sur Ebay France.
J'ai commencé petit, puis on achète un reamer, puis les disques à polir qu'on monte sur la perceuse, etc... J'ai même une dremel avec laquelle je commence à faire joujou sur des becs.
Mais reconnaissons-le, tous ces instruments, ce matériel, n'est pas esthétiquement intéressant...
Il ne me viendrait pas à l'idée d'exposer mes outils.
Et puis voilà que dernièrement, je reçois de la part de Jean-Daniel, un membre du groupe (ici, il faudrait que....) ce superbe objet. Il est destiné à donner une forme conique à l'extrémité du tenon du tuyau. Et regardez-le bien : il est en corne de cerf.
Je ne sais pas où Jean-Daniel a trouvé cette corne de cerf. J'ai l'impression qu'il y a un peu de tout chez lui. Je ne sais pas si le cerf est une espèce protégée, je ne crois pas. Toujours est-il que voilà un bel instrument. Avez-vous remarqué comme les instruments faits à la main sont plus beaux que les autres ? Les menuisiers, par exemple, se servent d'un "guillaume". C'est très beau un "guillaume". C'est un très beau prénom. Il y a d'ailleurs quelques Guillaume sur le groupe que j'anime (voir plus haut).
Eh bien voilà, cet outil, je n'ai pas encore osé l'emmener dans l'atelier. il est resté dans le salon. C'est très agréable à tenir en main.
D'ailleurs, je pense que s'il y en a encore, il devrait pouvoir présenter quelques très jolis bourre-pipes. (si ça c'est pas un appel du pied !)
Voilà aussi pourquoi je ne serais jamais un artisan : l'artisan se fabrique ses outils.
Ah et puis petite précision pour Michel : la pipe de Martin Reck présentée précédemment est en possession de Martin. Il la garde, il la fume, et il a bien raison ;-)

14 octobre 2006

Martin Reck

Ce serait très amusant d'acheter une pipe par jour, pour la montrer dans ces pages. Mais comme d'une part ça n'est pas dans mes moyens, et que d'autre part ce serait ennuyeux à la longue, même pour moi, je vais aujourd'hui vous montrer une pipe qui ne m'appartient pas.
Cette pipe, c'est Martin Reck qui l'a faite. Oh, il ne l'a pas faite toute seule, puisqu'il était aidé de Bertram Safferling. Martin ne m'en voudra pas si je dis que n'importe quel nigaud qui fait une pipe aidé de Bertram Safferling s'en sortira tout de même pas mal !
Mais enfin, cette pipe, je l'aime beaucoup. Je pense que celui qui l'a voulue ainsi est un amateur éclairé.
Martin Reck, attention blanches colombes, est collectionneur. Outre qu'il présente sa collection sur son site, il a également un magasin sur Ebay. J'ai pu essayer l'un et l'autre, et j'en suis fort content.
Je m'étais intéressé à une pipe de Pierre Morel, mais Martin a préféré me dire de ne pas attendre la remise à neuf. Une fois prête, Martin m'a demandé si j'étais toujours intéressé, et sur ma réponse affirmative, il me l'a envoyée, je l'attends d'ailleurs, mais nous ne parlerons argent que si elle me plaît. Je tenais à souligner le fait, pas fréquent.
Martin a eu la bonne idée de passer ses dernières vacances en France. Mais là, il lui est arrivé un gros accident. Sa voiture est bonne pour la casse. Alors il doit se séparer de quelques unes de ses pipes.
Nous avons été nombreux je crois, à en profiter sur le Groupe. Mais comme nous sommes partageurs, vous pouvez nous aider à faire en sorte que Martin puisse revenir passer ses prochaines vacances par chez nous. Effacez ce mauvais souvenir.
Cliquez sur le titre.
Si vous voulez des détails, écrivez-lui : Martin parle et écrit très bien le français. Il a de la chance : j'aurais pu lui écrire en allemand !

12 octobre 2006

Cavicchi bis

J'avais il y a quelques temps acheté une Cavicchi sur le site Theitalianpipes, sur les conseils d'Erwin. J'en suis tellement content que lorsque j'ai reçu l'avis de mise à jour du site, j'y suis retourné voir, par curiosité. C'est vrai, c'était vraiment de la curiosité. J'en suis ressorti avec une autre Cavicchi...
Elle est arrivée hier, toujours dans de très bonnes conditions. Cette pipe est grande : 19 cm. ! Autant dire que ça n'est pas celle que l'on garde au bec devant l'ordi.
Mais surtout, de quelque côté qu'on la prenne, elle est superbe. Très belle flamme, et comme le fait remarquer Tarek Manadilly, pas un sandpit sur cette grande pièce.
Quel coup de main ! J'ai envie de dire que cette pipe est le fruit non pas d'heures de travail, mais d'années de travail. Je pense qu'il faut oser faire une aussi grande pipe, et que cela n'est pas donné à tout le monde. Et quand je parle de la taille, je veux aussi parler des proportions bien sur.
Je sais que le webmaistre prête une grande attention aux finitions des pipes qu'il présente. Ainsi, il n'y a pas de précarbonisées. Parce que parfois, le préculottage sert à dissimuler un défaut dans le fourneau.
Je sais bien que le geste a quelque chose d'équivoque, et je ne fais cela qu'en privé, mais c'est un plaisir de passer le doigt dans le fourneau vierge. Une peau de bébé !
Et puis il y a ces teintes claires, que je n'ai vu que chez Cavicchi et Tombari. Ces pipes ne se patinent pas, elles bronzent !
Bon, je l'ai fumé hier, question habituelle, quel tabac dans cette pipe ? J'ai commencé avec un flake virginie, j'essaierai un VA/perique tout à l'heure.
Quand à mon message d'hier, je dois confesser que j'ai écrit une chose horrible : le stock qu'il a acquéri... eh oui, j'ai honte. Il y a en plus cette impression désagréable sur le moment, qu'on est en train de rater quelque chose... un scrupule... vous savez d'où vient le mot scrupule ? En latin, un scrupule, c'était un petit gravier qui vous gêne pour marcher. Eh bien j'avais un scrupule. Confirmé un peu plus tard par un zigoto qui ne trouve rien à dire sur une pipe de Trever, mais qui s'est érigé correcteur. J'ai fini par appeler mon père. La faute est corrigée. Mais je voulais juste dire au zigoto qu'il y aura encore certainement des fautes. Ca n'est pas un article, ou un devoir que je rends. C'est juste un blog.

11 octobre 2006

Talbert snail

S'il est un blog à suivre attentivement, c'est bien celui de Trever Talbert, puisqu'outre des conseils sur la façon d'aménager son atelier, il en profite aussi pour présenter ses nouvelles pipes.
Et voilà que l'autre jour il montre celle-ci : une snail. Une snail en Ligne Bretagne ! Les LB sont généralement faites à partir d'ébauchons prétaillés, mais là j'imaginais mal que ce genre de forme se trouve dans le stock qu'il a acquis avec l'ancien magasin de Patrice Sébilo.
Mais il se trouve que Trever dispose de petis blocs de bruyères, trop petits en tout cas pour proposer les formes habituelles à tige, ou alors version nain. La solution consistait à les employer pour faire des formes sans tige. Le défi consistait donc à réaliser une pipe de cette forme, à moindre coût, tout en réalisant cette forme à la main.
Alors voilà cette jolie snail, arrivée dans sa jolie pochette. C'est léger, ça se fume tranquille, c'est joli, inhabituel... que demander de plus ?
Si vous avez répondu : la même ! et bien c'est une chance, Trever a encore des blocs tout prêts qui n'attendent plus que vous ;-)
Donc cliquez sur le lien dans la colonne de gauche, et surveillez le blog de Trever : il a encore plein de tours dans son chapeau.
Ou alors contactez-le et passez commande, cliquez sur le titre et passez par son site.
Sans cela, comme j'ai l'impression que lorsqu'on laisse des commentaires, on ne cherche pas toujours à voir s'il y a une réponse, je vais répondre ici à Alain, qui m'a laissé un message hier.
Alain, tu me tutois, nous nous connaissons sans doute, mais quel Alain es-tu ?
Ensuite Alain, je serais curieux de savoir qui t'as dit que j'arrêtais mon groupe, alors que rien n'est décidé. Et je n'ai pas dit que Slabbert est américain, je faisais un parallèle entre les pipiers américains qui avaient du développer un grand art du sablage, et un pipier sud-africain qui lui avait du travailler les bois exotiques. Ceux qui ne sont pas les mieux servis s'en tirent parfois avec maestria ;-)
Bonne Pipe
Guillaume

10 octobre 2006

Jobert


A propos des pipes de Martin Reck, je faisais allusion à une pipe qui aurait du arriver, si le facteur ne dormait pas. Il s'avère que j'avais vu juste : mon facteur avait pris des vacances, et son remplaçant était trop occupé pour faire son travail... dans ma petite impasse, aucun colis pendant quinze jours.
Heureusement, revenu, mon facteur attitré a pu commencer à remettre un peu d'ordre dans tout ça.
J'étais passé un après-midi à la Poste demander s'il n'y avait pas de colis en provenance d'Allemagne dans un coin, ils n'avaient rien trouvé, mais je l'ai reçu le lendemain...
Je reçois donc enfin cette pipe de Johan Slabbert. Elle est plus grande que je ne le pensais, je suis même surpris par sa taille. Belle pièce, qui se fume très agréablement. Seul regret, le bec, trop large. Voilà une pipe que l'on tient en main, à cause de cela. Elle pèse 66 grammes, ce qui pour une pipe de cette taille - 17 cm. sur 7 - n'est pas énorme.
Johan Slabbert a attendu d'être à la retraite pour fabriquer des pipes. Il traverse une passe difficile en ce moment, et va peut-être arrêter son activité.
De fait, son site se vide petit à petit, mais il reste encore des bruyères, et des pipes en bois exotiques. Les américains, moins bien fournis en bruyère que d'autres, ont développé un art du sablage. Johan Slabbert, pour qui se fournir en bruyère revenait cher, a beaucoup travaillé les bois inhabituels, ainsi que l'olivier.