23 octobre 2010

La grande patience de Marty Pulvers


Voici quelques jours, je recevais un mail de Stéphane, dit Flake, un membre du forum – je vous ai dit que j’avais un forum ?

Stéphane, qui entretient une correspondance avec Marty Pulvers, m’apprend que celui-ci est de passage à Paris, avec sa femme Joy, qu’ils vont dîner tous les trois, et qu’il me verrait bien en quatrième.

Je dois avouer que j’ai hésité, parce que, voyez-vous, ma façon de parler l’anglais est assez particulière. Assez pour intéresser les scientifiques de je ne sais plus quel laboratoire américain, qui me voulaient comme cobaye pour passer des tests. (Ils disaient que comme le singe les avait réussis, ils étaient curieux de voir ce que je pourrais faire). Le choix était simple : je laissais Stéphane passer une bonne soirée, et discuter tranquillement de littérature avec Marty et sa femme, ou je ramenais mes gros godillots. J’ai bien sur opté pour la seconde solution.

D’abord parce que Stéphane m’a rassuré tout de suite en me disant que j’étais son invité. Un restaurant, ça ne se refuse pas, par principe. Toujours ça de pris. Ensuite, par curiosité. Erwin Van Hove nous avait vanté le bonhomme, et son site. Il a fait assez d’heureux pour passer haut la main dans les pages 5 étoiles du site. Vous pouvez y accéder en cliquant sur le titre du billet.  Ensuite, il y a ses messages, qu’il laisse en page d’accueil de son site, toujours drôles, bien vus. Je lui avais acheté une pipe, j’ai d’ailleurs passé la soirée à essayer de me rappeler laquelle. Donc, hardi, Laffly, me dis-je, en chaussant mes gros godillots.

Comment dire ? Marty se ressemble. On ne peut pas se tromper, c’est lui. Il est américain. Je dis cela parce que porteur d’une casquette, jamais pourtant je n’aurais pu le confondre avec un français. Et puis l’œil vif, et gentil. Et je dois tout de suite expliquer mon titre.

Je parle de la grande patience de Marty Pulvers, et je m’en voudrais d’oublier sa femme, qui ont, vraiment, été d’une grande gentillesse et d’une grande patience avec moi. Si Stéphane n’avait pas été là, nous y serions arrivés aussi, mais beaucoup plus lentement. Marty parle un peu français, je parle très mal l’anglais, et Stéphane lui s’exprime fort bien dans les deux langues. Stéphane était donc notre trait d’union.

Au début, Marty parlait très lentement, j’ai donc pu parfaitement comprendre qu’il avait passé de très bonnes vacances en Italie. Puis, au cours du repas, il devait prendre de l’assurance pour moi, il a commencé à parler plus vite, et là … Ca a été plus difficile. Je ne pouvais pas dire à Stéphane : Traduction ! toutes les deux minutes. Il me fallait donc un moment pour décoder, et j’ai dans ces moments-là j’ai un regard … comment dire … vide. Les grandes profondeurs. Pour ceux qui ont fait de la plongée, la Fosse des Mariannes. Une fois, Marty l’a bien vu, et, souvenir d’Italie, il m’a dit tout doucement : Capice ? et j’ai du lui répondre un truc du style : Yes, but slowly, because il faut que je décode … You have no subtitles … it’s very damage !

Comme je lui faisais remarquer que j’étais encore très étonné de voir que des GRC qu’il propose sont toujours disponibles, il m’a dit que cela arrive parfois, des pipes dont on sait qu’elles sont bonnes, bien faites, qu’on trouve jolies … et qui vous reste sur les bras. C’est un grand mystère.

Mais nous avons finalement fort peu parlé de pipes, et nous avons heureusement abordé plein d’autres sujets. Marty est curieux, il a je crois fait beaucoup de choses dans sa vie, et il a cette qualité rare, il n’est jamais ennuyeux.

Comme je craindrais de l’être en vous racontant par le menu cette soirée, je vais terminer là. Je vais simplement refaire une promesse à Marty et à sa femme : je promets d’essayer de parler mieux anglais,  s’il réalise ce passage à Paris, pendant un mois, dont il a été question. Dois-je préciser que nous serions, vraiment, ravis de les revoir ?

PS Stéphane n’apparaît pas sur la photo. J’en ai pris une de lui, mais décemment, je ne pouvais pas lui faire ce coup là. D'autant plus qu'il en a pris de moi, et que j'ai peur qu'il se venge. Et d’autres, où il pose avec les Pulvers, mais c’était avec son appareil, et je n’ai pas vu les images.

18 octobre 2010

Le retour de Casimir

Après cette interview passionnante reproduite il y a quelques temps sur ce blog :
 nous avons été heureux d'avoir des nouvelles de Casimir. Avec le souci de transparence qui nous caractérise, nous n'avons pas voulu romancer ces échanges. Les voici, tels quels. C'est une pierre de plus que nous apportons à l'histoire mondiale de la pipe.

Cher monsieur,

Après votre interview, qui n'a d'ailleurs donné lieu à aucune commande, je me suis retiré pendant quelques temps dans ma bergerie. Là, au contact de la nature, de mes amies les chèvres, j'ai pensé que décidément, il fallait, de nos jours, faire parler de soi. J’en ai parlé à Biquette, et elle est d’accord. Quand, même dans le supplément d’une revue qui DEVRAIT s’intéresser à moi, on m’oublie, je pense que c’est à moi de sortir de ma réserve naturelle - j’entends par là, non pas ma résidence principale, mais le fait, vous le savez, que je suis timide comme la violette.

Je pense d’ailleurs que, pour ce faire, il conviendrait de lancer un sujet qui fasse palpiter d’intérêt vos lecteurs, et les membres de votre forum. J’ai pensé parler, et je crois que je suis le mieux placé pour le faire, de la pipe française. Je crois qu’il est temps de parler d’autres choses que des champions du monde qui extorquent des sommes folles à des illuminés. Et c’est à vous que je m’adresse, il me semble que vous êtes le mieux placé pour passer mon message. Je serais aussi intéressé des réactions et des opinions des membres de votre forum, qui sont tous des spécialistes, puisqu’ils aiment beaucoup mon travail, malgré qu’ils ne m’achètent rien.

Qu’en pensez-vous ?

Cher Casimir,

Je vous remercie d’avoir pensé à moi. En effet, je crois que nous sommes deux modestes, et que nous ne nous rendons pas compte des bienfaits que nous avons déjà apportés, et que nous pouvons apporter encore, à la pipe française. Si nous n’étions pas là, les pipes françaises se vendraient encore moins bien. Si nous n’étions pas là, les pipiers français perdraient leur confiance en eux. Si nous n’étions pas là, les entrepreneurs pipiers feraient des dépressions.

Heureusement, nous sommes là.

Maintenant, je suis un peu ennuyé. Je pense qu’il faut cette fois-ci ne pas faire dans « la grosse cavalerie ». Vous savez combien le moindre de mes faits et gestes est suivi et commenté par une bande d’anonymes agressifs,  malveillants et vénéneux. Je pense donc que pour éviter les critiques – il y en aura forcément, du moins je le souhaite, puisque comme ça on parlera de nous – mais pour éviter, donc, les critiques trop dures, il faudrait y aller sur la pointe des pieds, pour une fois. Je vous propose donc de passer devant. Je resterai derrière. Je garderai, si vous voulez bien, un profil impartial. Je pense même dénoncer le manichéisme de certains. Mais, tout en vous soutenant, je parlerai des pipiers étrangers qui font malgré tout, parfois, du bon travail.

Je pense que cette conduite est la meilleure à adopter, tout au moins au début. Et puis, vous ne serez pas seuls, nous avons des appuis.

En tous les cas, tenez-moi au courant, et j’adresse quelques caresses à votre gentille Biquette, dont je suis sûr que son lait doit être un régal ! Tenez, je me laisserais même aller à l’embrasser sur le pis !

Cher monsieur, 

Tout d’abord, je voudrais éviter toute équivoque. Quand je disais que Biquette est d’accord, je voulais bien sur parler de ma femme, à qui je donne ce surnom affectueux. Je vous prierai donc à l’avenir d’éviter toute allusion de bas étage.

En ce qui concerne votre plan, j’ai l’impression que vous allez me laisser me débrouiller. Mais je ne crains pas la lutte. J’ai d’ailleurs, dans ma jeunesse, été très fort au khouba. Je vais donc me dévouer. Merci donc de m’inscrire sur votre forum.

Quant aux pipiers étrangers dont vous voulez parler, je me demande bien qui ! Aucun n’a accès à cette source fabuleuse de bruyère que j’ai amassée, au fil du temps, et qui dort dans ma cave.

Cher Casimir,

Tout d’abord, je tiens à vous présenter toutes mes plus plates excuses. Et la platitude, ça me connait. Quand j’étais scout, mon totem était la sole. Je vous prie d’excuser cette erreur, tout à fait involontaire de ma part, bien sûr. Jamais je n’aurais employé le mot « pis » en parlant de votre femme.

Je tiens aussi à vous assurer de tout mon soutien. Ne voyez aucune reculade de ma part. Je me dois d’agir pour le mieux : c’est pour la pipe française.

Pour les pipiers étrangers, il faut tout de même que je puisse relancer la conversation : si je suis d’emblée d’accord avec vous, ça peut avoir l’air louche.

D’autre part, voilà trois fois que vous vous inscrivez sur notre forum, et deux fois que vous vous présentez. Comme il n'y a pas eu de nouveau venu depuis, je crois que tout le monde vous connait.

P.S.
Je suis très ignorant, qu’est-ce que le khouba ?

Cher monsieur,

Vous êtes bien sur tout excusé. J’ai sans doute écrit mon message sur un coup de sang, et vous savez que j’ai le sang chaud. Très bien, je finis de vous répondre, et je passe mon message. Le khouba est un sport de mon pays. J’étais le champion du khouba.

Destinataire : [ma garde rapprochée] Les gars, le vieux Casimir reprend du service. Soyez gentil de le soutenir. Je suis pas trop dispo en ce moment, alors, je vous le demande, soyez sur le coup. Ah, et pas d’allusion à Biquette !

Cher Casimir,

C’est par erreur que vous avez reçu le mail précédent. En effet, comme vous voyez, j’ai mis mes équipes sur le coup. Haut les cœurs. Poignée de main à votre femme.

Cher Casimir,

Votre message a déjà fait l’effet d’une bombe ! Incroyable le soutien que vous avez eu. Moi-même je n’en reviens pas. Deux réponses ! Incroyable ! Je suis ému.

Cher monsieur,

Effectivement, je dois dire que j’ai été heureusement surpris de l’accueil que l’on m’a réservé. Bien sûr, une des deux personnes qui a appuyé mes propos est un de mes derniers revendeurs, et il me doit de l’argent. Mais baste ! Ne gâchons pas notre plaisir. Je suis persuadé que déjà, dans certaines chaumières, on doit sentir le vent tourner. Fini de rire !

J’ai par ailleurs trouvé agaçant que l’on me parle des « jeunes ». Les jeunes feraient mieux d’écouter un vieux roublard comme moi, qui pourrait encore leur en remontrer. Les jeunes ! Mon cul ! Quand ils auront planté le quart de ce que j’ai labouré … !

PS
Je ne pourrai pas vous répondre avant ce soir, je dois raser mon bouc.

Cher Casimir,

Je pense que c’est en bonne voie. Il faudrait malgré tout que vous relanciez la chose de temps en temps : ce sujet est un de nos vieux chevaux de bataille, il faut donc lui redonner du sang neuf. Je pense qu’un bon angle d’attaque serait le prix des pipes sablées. Vous y aviez déjà fait allusion, d’ailleurs. Votre mépris du travail des pipiers connus pour leur sablage, vos avis sur la question, heureusement tout à fait dénués d’impartialité, peuvent permettre d’aborder cette vieille question sous un nouveau jour.

Haut les cœurs ! Bourrade amicale à votre femme.

PS
Je ne savais pas qu’on devait raser les boucs - je suis un homme des villes - en tout cas cela doit demander beaucoup de travail, et ça ne doit pas être facile, sans parler des puces. J’espère que la sale bête restera tranquille pendant l' opération.

Cher monsieur,

Effectivement, la question du sablage est une bonne idée. Je suis sur le cul quand je vois les prix demandés par certains « génies », et surtout par le fait que ces soi-disant génies trouvent des benêts pour leur acheter leur sous-production. Je présente moi-même, vous le savez bien sûr (tout le monde le sait), de merveilleuses pipes sablées – grâce à mon voisin carrossier, qui dispose d’un matériel haut de gamme. Après tout, qu’est-ce qu’une pipe sablée : une bruyère imparfaite. Le sablage est un cautère sur une jambe de bois, finalement. Ou comment refourguer des bruyères bonnes à jeter. J’ai vu des pipes sablées à 1500 euros !!! Vous vous rendez compte ! Quand je pense que j’ai du mal à fourguer les miennes à dix fois moins ! Je me sens bien chaud, là, j’y vais. Il faut que je démasque ces imposteurs, les bruyères que je sable me reviennent à dix euros, ne mélangeons pas tout !

PS
Pour le bouc, je parlais de ma barbe.


Sablage de Casimir Bourgniol (détail)

Cher monsieur,

 Je n’étais pas mécontent de mon message, mais voilà que quelque chose me met la puce à l’oreille : personne, je dis bien PERSONNE, ne s’est jamais intéressé aux prix de mes pipes sablées ! Or, depuis mon message, j’ai reçu des mails me posant la question. Comme je crois que rien n’est dû au hasard, cela confirme ce que vous me disiez l’autre jour : nous sommes surveillés ! Espionnés nous sommes ! Il y a des sous-marins ! Des hommes en noir ! Des réseaux ! Les mêmes qui font les champions du monde ! Tous à mettre dans le même panier : tous ces clubs, ces groupements, ces soi-disant Maîtres, et autres snobopipophages ! Il y a complot ! Il y a cabale ! Ils me guettent, ils sont là ! Du coup, j’ai baissé le store du magasin, et je les attends de pied ferme ! N’essayez pas de m’appeler, j’ai coupé le téléphone. Biquette prendra le premier tour de garde, cette nuit.

Cher Casimir,

Vous confirmez ce que je dis depuis un moment : ils sont là, tapis dans l’ombre, mais je les connais, ces courageux anonymes ! Tout de même, faites attention à vous. Reposez-vous, vous m’avez l’air fatigué. Et bon courage à votre femme, pour ces tours de garde. Ah, et puis, je voulais vous demander, évitez d’employer des mots compliqués : un de vos fans – et ils sont nombreux – se demande ce que veut dire : snobopipophage.

Cher Monsieur,

Vous ne pensiez pas que j’allais imposer à ma femme de veiller, la nuit ! C’est bien évidemment de ma chère chèvre, Biquette, que je parlais ! Elle est mieux qu’un chien de garde, si quelqu’un approche à cent mètres, nous serons prévenus ! Je ne tape pas plus longtemps sur mon clavier, j’étais en train de passer mon maquillage pour me camoufler dans la forêt, et ça salit les touches.

PS
Pendant quelques temps, nous n’échangerons plus par mail, ni par téléphone. Je me méfie. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai une solution de remplacement, vous verrez. Ma botte secrète !

Cher Casimir,

J’ai bien reçu votre message ! J'ai été bien étonné, je n'aurais pas pensé à ça ! Je peux déjà vous confirmer que de nombreux soutiens vous sont apportés. Voici quelques extraits des plus beaux témoignages :

Hélas, nous vivons dans un monde pourri où c’est vachement mieux d’arborer une pipe qui coûte la peau des fesses plutôt qu’une bonne pipe bien de chez nous. Comme disait Casimir, la pipe, c’est le pied !

Loin du manichéisme de certains, nous avons été les premiers à propager l’œuvre de Casimir Bourgniol, ainsi que celles des autres pipiers français, nous les avons découverts, ils sont à nous ! D’ailleurs, je regrette que l’on n’ait pas des images de Casimir au travail, des photos de son atelier, de ses outils …

Plutô que certain zarticles de blogs longs et ennuieux, comme je praifère la pur métrise du verbe de Casimir ! Gé troi de sais pipes, trop bien elles son. Voici un poheme qui m’avez envoyer :

Je ne suis pas italien, je ne suis pas espagnol,
Mon nom simplement est Bourgniol,
Français je suis, quel coup de bol,
Bruyère j’aime, Pipe je crée,
Haineux je conchie, admirateurs je baise,
Comme mon gruyère, et ça se voit à ses trous,
Ma bruyère est française,
Jusqu’au bout je signerai Bourgniol,
Jusqu’à tant que je l’aurai molle.

Cher Monsieur,

Voici en attendant une photo que j’ai prise de mes outils. Comme pour le reste, suivant en cela l’enseignement de mes maitres et amis Danois, je les ai faits moi-même tout seul à la main. L’outil, le geste, c’est un peu la botte secrète de l’artiste. Bien sûr, il serait difficile à un amateur de les reproduire. Et il lui serait encore plus difficile de s’en servir à bon escient. Je me souviens encore, quand Svend m’a dit : Tiens, petit scarabée, quand tu pourras attraper cette pierre, tu pourras enfin quitter le temple … Que de souvenirs !

Outils de Casimir Bourgniol



Pas beaucoup de réactions, je commence à penser que ce que je dis n’intéresse pas grand monde.

Cher Casimir,

Je crois que vous devriez rebrancher l’électricité, nous pourrions ainsi poursuivre nos échanges par mails. Ce serait plus simple qu’avec ce pigeon voyageur – qui en plus se trompe à chaque fois de fenêtre, les voisins commencent à protester. J’espère tout de même qu’il pourra rentrer chez lui, il a l’air fatigué.

Malgré tous nos efforts, la question ne semble pas intéresser grand monde, il ne faut pas se le cacher. La période est calme, mais je m’empresse de dire qu’il en est de même pour tous les forums. Il faudra sans doute trouver un moment plus approprié. Cela dit, ils sont nombreux à se féliciter de ce débat, débat d’autant plus intéressant que tout le monde était d’accord. Voilà qui aura fait avancer les choses. Cela devrait vous consoler de tout le mal que vous vous êtes donné.

J’espère que votre santé est bonne, et que vous n’êtes pas trop déçu du peu d’écho que vous avez rencontré. Ou peut-être êtes-vous en train de travailler ? C’est avec émotion que j’imagine les superbes pièces qui vont sortir de votre inspiration, de vos mains, ou de vos pieds.

Monsieur,

Je suis effectivement très déçu. Il me semble que, même chez vous, où l’on peut encore taper librement sur les autres ( rayé ) s’exprimer en toute liberté, démocratiquement, il y a eu une certaine réticence. Je voulais défendre la pipe française. Je voulais défendre la bruyère française. Ne le répétez pas : tous ces pipiers champions du monde auto-proclamés, tous ces soi-disant Maîtres, sont à la recherche de la plus belle qualité de bruyère. Et là, toc ! C’est moi qui l’ait. Et ils l’auront pas ! Ils peuvent toujours courir ! Je les tiens par les joyeuses !

Mais je ne m’arrêterai pas là ! Je me sens investi d’une mission. Je reviendrai ! I’ll be back !

A propos, je n’ai pas de nouvelles de Vaillant, mon pigeon ? Vous l’avez bien relâché ?

Cher Casimir,

Votre gentil petit pigeon semble s’être établi dans le jardin au bout de la rue, avec une charmante pigeonne. Je crois qu’ils s’aiment d’amour tendre. En tout cas, ça roucoule.

Votre présence sur le forum, discrète, mais efficace, m’a redonné la foi. J’ai plein d’idées à vous proposer, mais je suis très pris en ce moment. J’y réfléchis, je mets tout ça à plat, et je vous recontacte. En attendant, n’hésitez pas à intervenir, vous êtes toujours le bienvenu ...