27 septembre 2006

Rad Davis Blowfish


Reçue ce matin ma deuxième pipe de Rad Davis, cette très jolie blowfish sablée.
J'ai eu tellement de plaisir à fumer la première que lorsque j'ai vu celle-ci sur le site de Smokershaven, je n'ai pas été long à passer commande.
Je vous avais parlé de la première ici :
Eh bien voilà, elle est encore plus surprenante en vrai, difficile, sur une photo, de lui rendre hommage. On ne sait sous quel angle la prendre. Si l'on regarde le bec du tuyau de face, on se demande comment elle va bien tenir en bouche. Parfaitement. Le perçage de la tige est décentré vers la droite, on a parfois l'impression que cette pipe ne sait pas où elle va.
J'avais échangé quelques mails avec Rad, qui est, encore une fois, un homme charmant. J'ai regretté qu'il ne parle pas français - il s'est bien inscrit sur un forum en français, mais c'était pour lire des bétises que l'on y écrivait sur son travail.
Si vous êtes en fond, il y avait d'ailleurs sur le site Smokershaven d'autres blowfish de Rad, lisses, absolument splendides.
Mais voilà, encore une fois, la photo ne rend pas justice à cette pipe, et le sablage, doux, est parfait.
39 grammes de réussite, que je vais bien finir par bourrer, reste maintenant à trouver le tabac...

25 septembre 2006

Gerard Wilhelm


La semaine dernière, un message d'Erwin nous avertissait que Martin Reck, suite à un accident de voiture pendant ses vacances en France - on espère qu'il reviendra quand même ! - devait vendre pas mal de pipes de sa collection.
Le message est bien passé, puisque c'est en France que Martin a envoyé le plus de pipes. Qui a dit que nous n'étions pas réactifs ?
Martin Reck, c'est ce collectionneur (que certains se bouchent les oreilles) qui a eu la très bonne idée d'accueillir Frank Axmacher sur son site.
J'ai acheté trois pipes, dont une aurait du arriver ce matin si le facteur ne dormait pas...
Parmi ces pipes, ce joli modèle de Gerhard Wilhelm.
Je ne connaissais ce pipier que par ce qu'en avait dit Martial, un membre du groupe. Donc j'ai sauté sur l'occasion.
Cette petite pipe se fume bien, si j'ai été frappé par la finesse du bord du fourneau, j'ai été un peu déçu par le tuyau, épais. Martin m'a précisé que Wilhelm emploie des tuyaux prémoulés. Et c'est dommage, qu'il ne cherche pas à peaufiner encore plus.
Grande question quand arrive une pipe : quel tabacs va-t-on y fumer ? Pour l'instant, je suis dans une période virginie, avec une pipe au latakia le soir.
A cette occasion, nous avons eu la joie d'accueillir Martin parmi les membres du groupe, je vous en reparlerai très prochainement, c'est encore une très bonne adresse à connaître.

22 septembre 2006

Will Purdy


Désolé, je sais que c'est lassant à la longue, je vais encore vous montrer une superbe pipe. Ben oui.
Et pourtant, j'ai failli faire un effort : j'ai bien pensé à afficher ici une pipe que j'ai fumé lors d'un concours, en 2005. Il ne faut pas s'imaginer que ça n'intéresse personne : j'en connais même qui n'avaient pas eu la bonne idée de conserver cette pipe de concours, mais qui sont tout heureux de la retrouver dans un marché aux puces.
Bon, mais chacun son truc, et puis j'en aurais certainement mal parlé. Je ne dis pas que j'en aurais dit du mal, je dit que j'aurais eu du mal à en parler...
Donc, plutôt, une Will Purdy.
On parle beaucoup de lui ces temps-ci, sur le groupe, puisque nos voisins belges ont eu le plaisir de le rencontrer hier soir. Et je crois que David va le rencontrer demain.
J'ai bien tenté le coup, Will Purdy passait quelques jours à Paris, mais je crois qu'il n'avait pas beaucoup de temps. Paris en quatre jours, c'est bref. Mais ce n'est que partie remise, je prépare déjà le guet-apens pour la prochaine fois.
J'avais bien pensé à passer à Bruxelles, et à jouer l'invité surprise, mais il m'est très difficile de me déplacer ces temps-ci. Je crois avoir un truc genre lumbago, et j'accuse une très nette ressemblance avec Jean Marais dans le Bossu, quand il dit : Touchez ma bosse, Monseigneur.
De fait, je me déplace avec une canne. Cette canne appartenait à mon arrière arrière grand-père, qui était compagnon tailleur de pierres. Il a fait son tour de France avec, je peux donc l'emprunter pour aller faire des courses. J'ai à chaque fois un certain succès, je dois dire.
Succès rencontré également auprès de mon chat, qui ne manque pas une occasion de venir se frotter dans mes jambes quand j'entame le trajet canapé-bureau. Et pourquoi éprouve-t-elle le besoin de s'allonger sur une des marches de l'escalier quand j'essaie de le descendre ?
Donc, pas d'aller-retour bruxellois - mais j'ai des indicateurs qui m'ont déjà fait passer quelques photos.
Et voilà qu'il y a quelques jours, je reçois cette Purdy, commandée chez Briarblues. J'avais raté récemment des Bonaquisti, et là j'ai été rapide, et surtout bref. J'ai du envoyer un mail en catastrophe, du genre : Elle est pour moi ! Mike Glukler a parfaitement compris, je me suis expliqué après.
Je peux donc enfin parler des pipes de Will Purdy. Enfin, d'une au moins. Je ne désespère pas d'une Garlic, ou d'une 007. Et je sais que Will a emporté une tadpole pour travailler en vacances.
Je n'ose pas dire que cette pipe est parfaite, parce que je pense que son auteur y verrait forcément des améliorations à apporter. Et je suis bien sur qu'il a fait mieux depuis. Mais enfin, je me rends compte comme il est difficile de parler d'autres pipes, quand on vient de fumer celle-la.
Ce petit bijou pèse 34 grammes - je viens d'aller la peser, qu'est-ce qu'on ne fait pas comme sacrifice !
Je sais des fumeurs qui préfèrent laisser un fond de tabac non fumé au fond du fourneau. ils ont pour cela toutes sortes de bonnes raisons d'ailleurs. Mais voilà, qu'ils se méfient : avec cette pipe, on arrive au bout sans y penser. Un peu de cendres, c'est tout ce qu'il reste.
Et puis, la forme du bec, il est naturel d'avoir un bec comme celui-là entre les dents. Pas gênant, pas contraignant, naturel.
Je ne vais pas ressortir mes salades habituelles sur le confort, et sur le soin que prennent certains pipiers à faire oublier à leurs clients qu'ils ont une pipe en bouche...
Enfin, voilà, malgré tous les emmerdements, il y a toujours des moments de réconfort.

14 septembre 2006

Flammes et Fumées


Du temps où il n'était pas honteux de travailler pour les marchands de tabac, ou le Seita tenait encore la rampe, était éditée une revue appelée "Flammes et Fumées".
Revue fort bien faite, puisqu'au sommaire de ce numéro, par exemple, on pouvait trouver aussi bien un essai de psychologie du fumeur, une étude scientifique du fumeur, quelques notes d'histoire sur l'antitabagisme, le dixième salon du Seita, (où il n'était pas interdit de fumer), les nouvelles du personnel, des nouvelles du service culture, du service des tabacs, etc, etc, ...
Voilà le genre de revue, achetée notamment par les ouvriers du Seita, à qui l'on ne disait pas encore "c'est trop compliqué, vous allez pas suivre", comme cela se fait de nos jours à la télé dès qu'un intervenant dans un débat emploie un mot de trois syllabes. La pipe, les tabacs, étaient à l'honneur.
Je ne parle même pas des illustrations, très joliment choisies.
On pouvait même, ironiquement, se permettre d'afficher en couverture : "Défense de Fumer".
A force de penser que les gens ne pourraient pas comprendre, on finit par ne plus rien y comprendre soi-même. On ne sait rien, mais on parle haut et fort. On ne connaît rien, mais on a la bonne idée d'aller récupérer des avis et des idées à droite et à gauche, qu'on va répêter sans savoir le pourquoi du comment.
Avons-nous avancé ? Non, parce qu'au milieu des décombres, sont venues se méler des intérêts. Intérêts financiers, parfois, besoin de reconnaissance aussi, d'être "quelqu'un dans le milieu", comme si tout cela avait une importance, puisqu'après tout il ne s'agit que de pipes.
Les moutons bêlent et la caravane passe.
Le meilleur moyen peut-être d'en apprendre un peu plus, est de rester à l'écart des petites chapelles, pour ne pas dire des gourous, qui ne se mouillent pas mais font parler les autres dans leur sens.
On va encore s'étonner que j'ai l'air de vouloir écrire des articles pensants. Je rappelle à toutes fins utiles que ceci n'est qu'un blog, pas un recueil de pensées.
Alors on va peut-être me trouver tristoune, ou chagrin, mais je viens encore d'avoir un décès dans ma famille, et mon père est rentré dans un taxi. Ce qui est tout à fait son droit, si ça l'amuse, le problème est qu'il était à pied, et que le taxi ne l'a pas raté. Donc, un mois à marcher autant que possible en s'aidant de cannes, ce qui est fort agaçant.
D'où peut-être l'idée que courir plus vite que les autres pour monter sur l'estrade, et crier victoire, n'a déjà jamais été dans mes intentions, mais qu'en plus je deviens un peu indifférent à tout ça.
Tant que j'y suis, je voulais remercier les personnes qui suite à l'aventure de mon neveu, ont eu un mot gentil. Je n'ai pas pris le temps de leur répondre personnellement, qu'elle ne m'en veuillent pas, j'ai une grande lassitude. Mais les signes de vie sont toujours touchants.
Je constate d'ailleurs que les censeurs habituels se sont tenus à une grande discrétion à cet égard, eux qui disent en parlant de moi que "critiquer est plus facile" ;-)

13 septembre 2006

Déjà, elle inspirait Corot



Déjà elle inspirait Corot, c'était le slogan affiché sur la publicité faite par Butz-Choquin qui avait ressorti une nouvelle version de cette pipe. Nouvelle mais légèrement modifiée, puisque le bec n'est plus le même, et surtout que la tige était cette fois en plastique. Elle s'appelle l'Origine.

A l'origine justement, la tige était en os d'albatros. Depuis, l'oiseau chanté par Baudelaire est protégé, on ne touche plus à ses os, et notamment à ceux des ailes.

Et voilà que dans un lot de pipes sur Ebay, je trouve cette pipe, dans sa première version, sablée. Amusant. Il va y avoir un sérieux coup de neuf à donner, mais je compte bien essayer de la fumer.

C'est toujours curieux de voir ces lots de pipes : on ne sait heureusement pas qui est le sagouin qui a pu les cochonner comme ça. Moi qui me demandait comment était faite une pipe brûlée, maintenant je sais. De même que pour le fourneau qui se fendille parce que le culottage est trop épais. je peux confirmer que ça n'est pas une légende....

Me voilà donc avec plus d'une soixantaine de pipes à remettre à neuf. Enfin tout au moins essayer de les rendre fumables. Vu leur état, je vais devoir acheter quelques kilos de sel.

07 septembre 2006

Pipes et Bouffardes


J'écrivais récemment que tant qu'à acheter une pipe, autant qu'elle soit représentative de son auteur. Alors si vous voulez voir un beau livre d'images, je vous invite à cliquer sur le titre de ce message. Il vous amènera sur le site de Claude Wyss.
Claude présente ses pipes, classées par le pays d'origine du pipier. Toutes ses pipes ? Non, il suffit de voir les quelques photos de son bureau pour se rendre compte qu'il en manque ! Voilà pourquoi il faut non seulement aller voir ce site, mais y retourner, puisque Claude, discrêtement, y travaille régulièrement.
Claude donc présente quelques unes de ses plus belles pipes. On a l'impression que presque tous les grands pipiers sont là.
Claude s'occupe d'entomologie, et même d'une branche bien particulière, la forensique. Ceux qui apprécient les histoires de meurtriers en série, ou qui ont lu les Fourmis de Bernard Werber, en ont entendu parler. La forensique sert à dater le plus précisément possible les décès. Là vous commencez à faire la moue. Respirez un bon coup.
Si vous allez lire les articles consacrés à l'ouvrage que Claude a écrit en collaboration sur le sujet, vous verrez que pas une photo ne le représente sans une pipe au bec. En voilà un qui devrait être invité par la Confrérie, il affiche bien plus ses pipes que nos politiques.
Bien sur, Claude s'intéresse à JH Fabre : si vous avez une photo de cet auteur passionnant, qui a su mettre la vie des insectes à la portée de tous, Claude en cherche une...
Claude a commencé par être musicien dans un orchestre classique. Ensuite il a été infirmier dans un hôpital psychiatrique. Puis il est entré dans la police. Et là, il a pu lier son travail et une de ses passions.
Voilà donc un personnage et un site qui sont tout, sauf ennuyeux.
Ah et puis Claude a une des plus belles moustaches du web.

04 septembre 2006

Larry Roush


Comme il faut savoir faire une pause de temps en temps, et profiter du moment, autant choisir avec soin sa pipe et ce qu'on va mettre dedans.
Il y a des moments où l'on a envie d'avoir du solide dans les mains. Du costaud. Si on a de la chance, on dispose d'une Roush dans son cheptel.
J'ai cette chance depuis quelques temps. Je viens de la peser, cette pipe pèse 83 grammes. On ne les sent pas. C'est d'ailleurs ce qui surprend le plus, c'est cette sensation de légèreté.
Vous trouvez le tuyau mastoc ? Pareil, on l'oublie. Le tirage ? Parfait.
Ca en devient même ennuyeux, d'ailleurs, il faudrait tout de même que j'arrive à écrire quelques lignes sur cette pipe ! Si elle avait des défauts, je pourrais m'étendre là-dessus, ça serait facile. Eh bien non, arrivé là, tout est dit.
Vous voulez fumer sans effort ? Prenez une Roush.
Vous voulez arriver au fond du fourneau sans vous en rendre compte ? Prenez une Roush.
Si par hasard, vous voulez retirer le tuyau, et que vous appréciez de le faire sans à-coups, et que vous le remettez, sans peine aucune : c'est une Roush, non ?
Sixten Ivarsson, pour prouver à un client que ses pipes étaient solides, en avait jeté une en l'air.
Larry Roush s'est amusé à faire tomber une pipe vingt-cinq fois.
Les grands pipiers seraient-ils de grands enfants ?
Les pipes de Roush ne sont pas abordables, c'est sur. Si je ne l'avais eu estate, je n'aurais pas un exemplaire du travail de ce pipier. Si vous voulez vous faire un beau cadeau, investissez. N'investissez pas en pensant faire de l'argent, bien sur. Investissez sur vos bons moments à venir. C'est moins cher que des vacances, et ça dure bien plus longtemps. Investissez sur le plaisir.