05 septembre 2008

Bourre-pipes de Thierry Melan, Polonium, et divagations habituelles


HTML clipboard

Mon dernier billet remonte à cinq semaines ! Entretemps, je reçois des mails très gentils : "Continue, on t'aime" (Robert X, Maubeuge), "tu es grand, tu es beau, tu sens bon le sable chaud" (Josyane Cruchon, Knokke le Zoutte), "à quand le retour de vacances ?" (Yves G, Saint-Claude), etc. ...

De fait, je n'étais pas en vacances.

Et pourtant les sujets ne manquent pas, ces temps-ci.

A commencer par le Polonium 210. La semaine dernière, toute la presse, écrite, tv, radio, ce que l'on appelle les médias, ou les merdias si on ne les aime pas, a dévoilé une information connue depuis... 42 ans ! Car cette information, oui, mes bien chers frères, est connue depuis 42 ans. Je m'en souviens parfaitement, je suis né cette année-là. Vous me direz que j'exagère, mais j'étais déjà précoce à l'époque.

Il y a tout de même deux questions que l'on peut se poser :

Ca n'est pas le tabac qui est radioactif, mais les engrais dont on les arrose. Question N°1 : cet engrais est-il réservé aux seuls plants de tabac ?

Question N°2 : alors pourquoi tout à coup faire un battage avec ça ? Pour faire oublier que nos plats cuisinés, que l'on trouve dans les grandes surfaces, ainsi que nos légumes, ont eux aussi droit à un petit passage de rayons ?

Bon, je n'ai pas la réponse.

Je reçois ce matin une publicité pour une revue de consommateurs. Sur l'enveloppe, ce texte :

Le saviez-vous ? Ce shampoing vendu partout contient des substances toxiques très dangereuses...

Mais ça, avant de recevoir cette enveloppe, je n'en avais pas entendu parler. Notez que cette phrase n'apparaît pas sur les flacons du shampoing en question. Pas d'avis sanitaire sur les shampoings, ça la ficherait mal.

Sur un site Internet, je lis ceci : Malgré son origine naturelle, le radon est un gaz radioactif cancérigène. Il est présent surtout dans les sous-sols volcaniques et granitiques. La Bretagne est donc fortement concernée. Sa présence à des concentrations élevées dans les lieux confinés en fait un élément à traquer par la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass).

Pourtant les bretons sont toujours là. Que fait l'Etat ?

Bon, j'ai l'habitude de parler de pipes ici, suivant mes derniers arrivages, mais j'ai reçu ces temps-ci une note fort gentille des impôts. Ca dit en gros : tu as travaillé, tu as payé eau, gaz, électricité, tu as même pu te payer l'internet. Il te reste de l'argent. Donne-le nous.

Le problème est qu'il ne me reste pas un kopek, mais qu'il va falloir tout de même que je les donne. Donc, très calme sur la pipe ces temps-ci. J'en ai quelques unes que je garde pour plus tard.

Non, pour le coup, je vais encore me défausser en parlant de bourre-pipes. Je ne vais pas encore vous donner le lien de l'article de Fred Hanna, je n'ose plus. il y a toujours des gens pour prendre ça au sérieux... Il devrait y avoir des avis sur certains articles : Attention, ceci n'est pas à prendre au premier degré...

Donc, voici, d'un coup, trois bourre-pipes. Vous apprécierez la différence des styles. C'est pourtant le même auteur. Il s'agit de Thierry Melan. En cliquant sur le titre, vous arriverez sur son site. Pourquoi ne pas nous parler de ses pipes, me direz-vous ? Eh bien, c'est un peu de notre faute à tous les deux. Un de ses modèles m'avait tapé dans l'oeil. J'ai donc demandé à Thierry de m'en faire une. Mais le soucis, c'est qu'il a beaucoup de travail. Thierry est de plus en plus connu sur la place de Paris, et ailleurs, pour réparer et remettre à neuf les pipes des maladroits ou des distraits. Il s'est en plus chargé de remettre à neuf les pipes du Panier du Groupe - pipes d'occasion qui sont proposées aux fumeurs débutants ou qui ont eu aussi reçu une gentille lettre des impôts ( tu as travaillé, tu as payé, etc. ...). Cela permet donc à ceux qui n'ont pas toujours les moyens, ou qui ne sont pas surs d'être vraiment des amateurs, de tester cela tranquillement. Puis, Thierry prend tout de même le temps de fabriquer ses pipes. Mais il a aussi beaucoup de commandes. Entretemps, ayant reçu la gentille lettre, je lui ai demandé de ne pas se presser. Du coup, je suis obligé d'en laisser passer d'autres ! C'est assez étonnant, nous sommes à 300 mètres de distance l'un de l'autre, se serait pourtant bien pratique, mais c'est comme ça. Voilà pourquoi, plutôt que de vous parler de ses pipes, j'ai réuni, au prix d'un gros travail, trois de ses bourre-pipes dans cette magnifique image.

Le premier, qui fait partie de la série Tiki, m'a plu tout de suite par son côté "Art Premier" comme on dit aujourd'hui. J'ai chez moi de vieilles sculptures africaines, il ne dépare pas. De plus, j'ai depuis longtemps envie d'une pipe verte de Trever Talbert, et cette pipe, si je ne l'ai pas encore, a déjà son bourre-pipe. Il ne quitte pas ma table.

Le second, beaucoup plus présentable (?), enfin cela dépend des gens que l'on fréquente, est fait d'une belle bruyère, et de rondelles de hêtre. C'est un objet très sensuel, je dois me retenir de jouer avec.

Le troisième est un peu particulier. Je dois dire que je vais le ranger soigneusement, qu'il restera en vitrine. Parce que l'objet est fragile. C'est plutôt une démonstration de savoir-faire, encore plus frappante que sur cette photo. Le socle est en bruyère, et la partie supérieure n'est pas en plastique, comme on pourrait le croire, mais en bois de cerf ! C'est d'une grande finesse. Thierry a d'ailleurs réitéré en en faisant un encore plus fin que celui-ci. Il y a chez les bricoleurs et les artisans une patience qui m'étonne toujours. Cette partie supérieure, elle représente le logo de mon Groupe de Discussion. C'est idiot, je vous ai dit que j'avais un groupe de discussion ? Il faudra un jour que je vous parle de ce groupe.

Voilà, c'est une démonstration de plus que les pipiers ont tout avantage à se détendre, ou à avoir des nuits d'insomnie. Et que l'inspiration est multiple.