20 mai 2006

Confrères


Je me rends compte qu'il existe en France, et dans d'autres pays, des Confréries à ne plus savoir qu'en faire. Faites une recherche sur Google, vous y découvrirez l'existence de confréries diverses et variées, avec même parfois un côté brindezingue.
Les corporations, confréries, guildes, etc... existent depuis le moyen-age. On les retrouve en nombre dans les "space-opéra", puis, suite logique, dans les jeux de rôles façon Donjons et Dragons.
Il semble dorénavant que chaque profession, chaque produit d'alimentation, se doive d'avoir sa confrérie.
Des harengs à la gaufre.
Il en existe bien évidemment dans le monde pipier.
Le fait d'être rattaché à une confrérie rend fier et heureux. C'est un signe de reconnaissance, d'appartenance à un petit groupe, donc évidemment une élite.
D'ailleurs, on n'entre pas dans une Confrérie, on est intronisé.
Et l'intronisation connaît généralement un moment dont seuls les élus ont connaissance. Ils peuvent en parler entre eux, mais jamais au dehors, à des non-initiés.
Dans les corporations, on se passait les coups de main, les trucs, de maître à élève. Dans les francs-maçonnerie, la cérémonie d'affiliation peut être secrête.
Il y a là un mélange. Mais pour être confrère dorénavant, plus question de connaissance. Plus de savoir-faire, simplement des relations.
Le nouvel intronisé, fier et heureux, pose, la main sur le coeur, avec une belle écharpe, ou une médaille, cela varie.
Toutes, dans leur présentation, parlent de plaisir, du côté épicurien, tout cela est fort sympathique. Il y a un côté bonhomme.
Certaines même nous replacent la sacro-sainte Tolérance. Cela ne me dérange pas, je n'ai rien contre les mangeurs de gaufres.
Là où le bât blesse, c'est qu'il est question aussi de promouvoir.
La seule occasion où j'ai vu des membres se déplacer en grande pompe, et se faire connaître au public, c'était en plein mois de juillet, le thermomètre dépassait allègrement les trente degrés, les wagons climatisés n'existaient pas, et la confrérie du cassoulet toulousain proposait une dégustation dans la voiture restaurant. Je ne sais s'ils ont eu grand monde.
Nous avons donc, pour ce qui nous concerne, la Confrérie des Maîtres-Pipiers de Saint-Claude.
Je note que cette confrérie à été crée en 1966 (très bonne année), soit il y a tout juste 40 ans.
Il y avait là, il me semble, une belle occasion de faire parler d'eux.
A l'heure où internet a pris une place prépondérante, les Maîtres-Pipiers n'ont aucun site les représentant.
Les Saveurs de l'Atlantique, les Sabreurs de Champagne, la Coquille Saint-Jacques, les Mousquetaires, les vins, les whisky, les bières, les compagnons du tire-bouchon, les sardines, les harengs, j'en passe et des meilleurs, ont leur confrérie et le site internet qui va avec.
Il y a pourtant de quoi faire : ne serait-ce que pour présenter les Fumeurs de Pipe de l'année, avec des photos de leur intronisation, photos de leur pipes, déclaration, etc...
On trouvait encore ces informations dans la revue PipeMag, mais son éditeur, qui aime la pipe comme chacun sait, l'a arrêtée.
Donc, pour les 40 ans, pas de manifestation inhabituelle, sortant de l'ordinaire, pas de site, rien.
Il y aura certainement un article dans une revue réservée aux professionnels, mais il me semble que là n'est pas le but.
Promouvoir, ça n'est pas se limiter.
Nous avons déjà l'esprit de clocher, peut-être faudrait-il penser à sortir de nos petites chapelles.
Je ne connais personne à Saint-Claude, mais je crois qu'il y a là une occasion, pour ceux qui parcourent ces lignes et fréquentent le milieu sanclaudien, de se mettre en avant. Pourquoi ne pas avoir l'air de lancer l'idée ? Pourquoi ne pas se mettre en avant ?
C'est pour la bonne cause.
Car enfin, si la presse et les médias ne s'intéressent pas aux fumeurs de pipe, si les hommes politiques évitent de se montrer pipe au bec, ne serait-ce pas une bonne idée de s'afficher un tant soit peu ?
J'avais voulu, lorsque j'ai ouvert mon site, faire une page consacrée aux Fumeurs de Pipe de l'Année : pourquoi est-il si compliqué, voire même impossible, de trouver facilement des informations ?
Allons, pour les 40 ans, je le répète, l'occasion est trop belle !

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