25 décembre 2007

Une pipe de David Enrique


C'est la belle nuit de Noël...

Nombre de mes camarades humeurs de pipe (oui, j'écrit humeurs, pour ne pas avoir d'ennuis) ont allumé ce soir leur pipe de Noël. Cette pipe, ou ces pipes, ils les attendaient. Elles ont pu arriver au dernier moment, hasard de la Poste - c'est toujours hasardeux l'envoi de pipes par la Poste, ou elles attendaient depuis quelques temps, dans un coin. Il n'est pas toujours facile d'ignorer une pipe quand on a tellement envie de faire sa conaissance. Il faut la laisser dans un coin, ni trop loin, ni trop près. On ne doit pas la voir, on y pense déjà bien assez comme ça, et on doit en même temps avoir la certitude que personne n'a cru malin de faire du rangement, c'est à dire de faire en sorte qu'on ne retrouve plus ce qu'on cherche.

En ce qui me concerne, la situation est un peu différente. Voilà une pipe que j'ai depuis quelques temps, je dirais trois mois à vue de nez. Et je n'en ai toujours pas parlé ici. C'est qu'il faut que je pense à tout le monde. Quelqu'un a écrit ici, en commentaire, que ce blog n'était fait ni par un fumeur de pipe, ni pour des fumeurs de pipe. Voilà sans doute qui pourra me servir de certificat en cas de problème. Je constate que dès lors que je ne parle pas de pipe, il reste étrangement silencieux. Je suis donc moralement obligé de parler de sujets assez ennuyeux, comme certaines associations. Ca le repose. Enfin, j'en parle comme s'il était seul, mais l'Anonyme, sur les blogs, c'est un peu comme le Cerbère, le chien des enfers, qui avait trois têtes. Je ne sais combien de têtes il ont exactement, mais je me rends compte qu'il n'ont qu'un seul cerveau. Ils ne se le prêtent pas à tour de rôle, non, ils se le partagent...

Donc, voilà un moment que j'aurais du parler de cette pipe. Mais je voulais être sur. On pourrait croire que ce blog n'est là que pour servir la soupe. Il faut donc que parfois, je me contraigne à parler d'autres choses, et à attendre encore un peu. Et bien voilà que le moment est venu je crois.

C'est la belle nuit de Noël... un grand calme dans les rues. J'allais dire pas un chat, mais ce serait oublier celui qui vient de se caler sur mes genoux. Donc, pas de pipe nouvelle ce soir ou demain, au pied du sapin. Je n'ai rien contre les sapins. Mon chat si. Pas de pipe nouvelle, mais une pipe qui ne rentre pas dans le rang, si j'ose dire. Elle reste nouvelle. Elle ne rentre pas dans la cohorte des pipes que l'on range sagement pour qu'elles attendent leur tour; Cette pipe, j'ai le plus grand mal à ne pas la fumer, encore, plus souvent.

Et pourtant j'aurais du m'y faire, depuis le temps ! Eh bien non. Voilà donc, encore, une pipe de David Enrique. Bon, encore une. Ben oui. Mais il n'est pas toujours facile d'en choper une. Il faut les attraper au vol. C'est un sport. Ca demande un entraînement acharné, des exercices, une grande attention. J'en connais qui attendent depuis longtemps leur première Enrique. D'autres qui trichent, au bureau, et qui surveillent le site avec attention. Rien à faire. Voilà donc cette pipe, que je ne vais même pas peser, ma balance va encore me demander pour quoi je la dérange pour si peu. Vous n'aurez pas de chiffres, ce coup-ci. Je peux juste vous dire que je ne crois pas me tromper en disant que David a été influencé par une forme de Lars Ivarsson. Ah et puis elle a juste été recouverte d'une couche de shellac. Kezaco ? Réponse, le shellac est une matière mystérieuse, dont je ne vous donnerai pas la composition à cette heure-ci. C'est ce qui fait sans doute que dès le premier fumage, elle a commencé à se teinter. J'oserais même dire "se buriner".

J'ai failli, dans mes rêves, demander à David de me faire dix exemplaires de cette pipe. Mais hélas ça ne servirait à rien. Il y en aurait toujours certaines qui me plairaient plus que d'autres. Mais le poids, le format, tout cela me semble devoir être noté dans un coin de ma petite tête pour servir de mêtre étalon. Enfin une pipe que je serai content de humer demain, elle était dans mon sac ce soir avec moi, mais l'occasion ne s'est pas présentée.

Amis humeurs, c'est la belle nuit de Noël... Pensons que nous avons de la chance, demain nos pipes seront pleines. Et n'oublions pas que, ce soir, seul ou entouré d'amis, avec le sourire ou avec la peine, avec nos proches dont c'est peut-être le dernier Noël, nous pouvons encore passer de bons moments.

2 commentaires:

Erwan a dit…

Diantre,

Mon camarde Peintre, pétuneur averti, ne hume qu' en compagnie de ses fèlins adorés...

Serait ce un autre point commun qui réunit les humeurs de pipe ? ;-)

Jean André a dit…

Il y a des soirs, il y a des pipes...
je te comprends.
Mes chats t'envoient leurs amitiés.
Bonne Pipe
J.A.