03 décembre 2006

Commander des pipes, c'est si simple

J'ai commandé ces derniers temps deux pipes, l'une en Allemagne, l'autre aux USA.
Comme j'ai un peu trop fait joujou avec ma carte bleue ces temps-ci, mon paiement via paypal n'a pas été accepté, j'ai du coup du faire un virement à Heiner Nonnenbroich.

Un virement bancaire, quoi de plus simple, quoi de plus sur ? Et bien c'est un peu plus compliqué que cela, figurez-vous. Il faut d'abord savoir que si vous remplissez cet ordre de virement dans une autre agence que la votre, c'est plus long... même beaucoup plus long, il faut que le courrier soit transmis à votre agence... Dans le cas de deux agences parisiennes, l'une au nord, l'autre au sud de la capitale, comptez une semaine. Eh oui, le courrier entre agences bancaires se fait par char à boeufs. Et il semble que les boeufs fassent des arrêts buffet dans les espaces verts de notre bonne ville. Les derniers ont été repérés au Champ de mars, pas de chance, ils n'avaient plus trop de chemin à faire...

Pour Heiner, j'ai donc pris la peine d'aller demander un formulaire du côté du Palais-Royal, où je travaille ces temps-ci, et de l'envoyer par la Poste à mon agence. Trois jours plus tard, je me rends compte que la responsable de mon compte m'a laissé un message, un peu interloquée. Le numéro BIK de Heiner n'existe pas. Il faut dire que là je connais le truc, puisque j'ai déjà eu le même soucis, à plusieurs reprises, pour des virements en Belgique.

Eh oui, c'est surprenant, mais les banques des diverses nations européennes n'ont pas eu la bonne idée de calquer leur attitude sur les banques françaises : toute possesseur d'un compte en banque dispose bien d'un BIK (si, si je vous assure), mais il se trouve que tous n'ont pas le même nombre de caractères... et du coup, j'ai droit à chaque fois à des demandes inquiètes, ou de façon plus péremptoire on me dit que je me suis trompé.

Parfois même on vous demande d'envoyer un fax, pour confirmer l'ordre : il se trouve que je n'ai pas de fax, il me semble que c'est plutôt, en général, bon pour les sociétés, mais j'ai un truc bien pratique : une adresse mail. Ah, pas de chance, le mail, ça ils n'ont pas....

Je me suis même vu reprocher le fait que ce formulaire que j'avais adressé n'était pas un vrai formulaire, mais une photocopie. C'est pourtant ce qu'on m'avait donné. Je suppose qu'ils en manquent régulièrement, et que par précautions, ils en font un stock ? Mais enfin, on m'a fait comprendre que c'est louche...

Bon, mais enfin, ces deux pipes sont parties la semaine dernière, elles devraient arriver tout de même. Comme mon facteur a pris l'habitude, quand je suis absent, de laisser les colis à la concierge de l'immeuble d'en face, je suis allé lui poser la question tout à l'heure, à l'heure où elle et moi rentrons nos poubelles. Non, elle n'a pas mes colis. Mais elle sait pourquoi : les facteurs qui s'occupent des paquets sont en grêve... illimitée.

On m'a parfois reproché - entre autres choses, bien sur - de taper sur les services publics. Le soucis, c'est que j'ai l'impression que les boîtes privées travaillent de plus en plus comme les services publics.

2 commentaires:

David Enrique a dit…

J'ai eu, moi-même, ce genre de problème avec la banque postale. Premièrement au guichet on me donnait le mauvais formulaire, il fallait que je leur fasse remarquer que ce n'était pas le bon. Ensuite, je remplissais le formulaire avec les informations nécessaires au virement. Quand je le donnais on me disait que cela n'allait pas fonctionner car il n'y avait pas l'adresse de la banque et celle du destinataire. Or, à quoi sert le BIC sinon à donner les coordonnées de la banque receptrice du virement. A quoi sert l'IBAN sinon à donner les informations sur le destinataire ?
On dirait que les virements internationaux ne sont pas une chose courante à notre époque pour les banques.

Anonyme a dit…

"Quoi de plus sûr" et non "quoi de plus sur"

Assossiassion de défansse de l'ortograffe.