Régulièrement, quand on est à la tête d'un site, d'un forum, ou d'un blog, on essaie, avec plus ou moins de réussite, plus ou moins de bonheur, et plus ou moins d'efforts, de les faire connaître.
Il y a plusieurs façons de s'y prendre, bien sûr.
Vous pouvez travailler.
Vous pouvez, dans le domaine qui nous occupe, contacter des pipiers, contacter des auteurs, contacter des collectionneurs ou des pipe-clubs, bref, vous pouvez passer pas mal de temps à courir après des informations. Vous pouvez ensuite les résumer de la façon la plus claire qui soit. Vous devez ensuite les mettre en ligne. Bref, un travail prenant, mais qui aura pour mérite d'intéresser.
Voire même de fédérer des amateurs, des curieux, des passionnés.
D'autres usent d'autres manières. Ils ne rassemblent pas autour de sujets intéressants, non, plutôt autour de leurs intérêts. Ils veulent se poser en cavalier blanc, et montrer du doigt ceux qui sont sujets à leur mépris. Ils regroupent autour d'eux une petite cour, qui applaudit, hurle sa joie, un peu comme ces supporters des matchs de foot qui ne sauraient tenir un cent mètres, mais savent parfaitement hurler en cœur des trucs du genre : Paris, on t'encule !
Ca n'est plus un esprit de groupe, plutôt un esprit de bande. En bande, anonymement, ils sont très courageux. Tous seuls, on ne les entend pas. Ne leur demandez pas non plus de raisonner.
-Pardon, pourriez-vous étayer vos propos ?
-Paris, on t'encule !
-Vous faites erreur, je suis bordelais
-Ah ? Flûte ! Attendez, bougez pas, restez là … ça va me revenir … je l’ai sur le bout de la langue … Bon, je vais demander … Eh, les gars ! Le monsieur vient de Bordeaux … Quoi ? … Ah, ok, merci les mecs … Bon, vous êtes toujours là ? alors, attention, j’ai la réplique qui tue de la mort :
Bordeaux, on t'encule !
Vous allez me dire que je grossis le trait ? Pas vraiment, hélas.
Curieusement, d'ailleurs, alors qu'ils n'hésitent à vous rouler dans la boue, sans que le maître des lieux ne daigne s'en émouvoir, voir même intervenir pour mettre le hola, ils vous ont de temps en temps des pudeurs de jeune fille. C'est qu'attention, tatillons ils sont.
Qu'ils parlent de vous comme un voleur, un malhonnête ou un raté, ça bien sûr ils n'y voient aucun inconvénient.
On vous traite de mamelouk, de bécasses, de rat qui n’a pas encore crevé, eh bien ça n’est pas grave : on couvre cela en parlant d’excès de langage.
Vous donnez des surnoms comme « Chipartou », « Mouchevairte », vous employez des expressions nauséabondes, « Pour le caca nerveux,allez torcher le cul de Chipartou », eh bien, ça n’est pas grave, le cavalier blanc est là pour prendre votre défense, il explique que vous avez le sang chaud, voilà tout. On va pas faire toute une histoire pour de simples excès de langage.
Vous jouez sur les initiales des gens : « Je n'ai pas oublié le coucou Suisse. Nom:WYSS - Prenom:CLAUDE - Monsieur WC pour les internautes », eh bien, cela vous est pardonné, vous avez le droit, la bénédiction du maître des lieux. Vu le vocabulaire qu’on y emploie, on pourrait ajouter : lieux d’aisance.
Pourtant, le même maître des lieux avait bien établi son programme, au départ : " C'est un problème qui relève de la responsabilité du « chef » du forum. On est responsable ou on ne l'est pas. On est modérateur ou on est partisan.", " On discute, on débat, on partage, mais on ne s'insulte pas. ", "L'ambiance y est décontractée et on ne se prend pas trop au sérieux. ","... en tant qu'animateur, j'essaie de jouer mon rôle de modérateur et surtout pas de partisan. "
Mais comme je n’ai pas le courage de faire le tout à l’égout, je vais m’arrêter là et signaler tout de même qu’il y a des rappels à l’ordre : « Autre procédé qui n'a pas cours: piquer des photos qui ne vous appartiennent pas, sans aucune indication d'origine et sans accord des auteurs. »
En fait, tout ce que j’ai résumé plus haut, ça, c’est bien. Ca ne mérite pas de réaction. Par contre, prendre des photos sur un blog sans mentionner l’origine de ces photos, à partir du moment où le blog en question est tenu par le cavalier blanc, ça ne se fait pas. Attention, l’anathème se pointe.
Et monsieur cavalier blanc, qui aime bien donner des leçons, en rajoute dans un nouveau billet sur le blog en question :
« Claude Wyss se permet au passage, ce qui constitue une violation du droit, de voler des photos de Lucien Georges prises lors d'une soirée récente à la "Pipe du Nord" à Paris. Je ne sais si les auteurs des clichés apprécieront. Il sont en droit d'en demander le retrait et Lucien Georges lui-même peut l'exiger, dans la mesure où il a autorisé que l'on publie son portrait sur certains sites seulement et non qu'il circule sauvagement sur le web.
Mais on n'en est plus à une pratique incorrecte près. »
Et bien, ça m’a étonné, voyez-vous, parce que le cavalier blanc, ayant voulu éclairer le monde de sa science pipière, a créé une page, sur une encyclopédie corporative. Sur cette page, il y a, outre de mauvais copier-collers de ce que l’on trouve ailleurs, de superbes illustrations. Et sous ces illustrations, peut-on voir une « indication d’origine » ?
Parce qu’après tout, quand on se permet de faire la leçon aux autres, il faut être soi-même irréprochable, n’est-ce pas ?
Eh bien non, il y en a qui donnent des leçons, mais qui ne montrent pas l’exemple.
Il y a notamment une illustration empruntée au site du Pipe-Club de Lille, mais sans qu’il soit nommé. Bien sûr, si l’on pose la question aux animateurs de ce site, je pense bien qu’ils seraient enchantés que l’on emprunte leur matériel. Mais justement, pourquoi ne pas les avoir cités ? Cette image, d’ailleurs, a peut-être été empruntée à une autre source pour l’occasion. Je n’y vois pour ma part aucun problème.
Il y a une image intitulée « Pipe shape shart », les formes des pipes. Soit le cavalier blanc, qui tance ceux qui ne citent pas son blog, est fort, très fort, en dessin, soit … mais voyons, regardons cette image. Elle nous dit quelque chose. On l’a déjà vue quelque part. Qu’à cela ne tienne, il y aura forcément, en-dessous ou à côté, une « indication d’origine » ?
Tiens, non.
Je ne peux y croire ! Comment ! Allons, il ne s’agit pas de Claude Wyss, mais du cavalier blanc, c’est donc certainement une erreur. Ou alors … En faisant une petite recherche, on trouve l’image, complète cette fois-ci. Il faut dire qu’elle a été pour l’occasion très adroitement découpée. Et c’est dommage, c’est vraiment pas de bol, la partie ôtée, c’est justement celle qui indiquait l’origine de la chose !
On a donc le droit, quand on ne s’appelle pas Claude Wyss, de prendre des photos, des images – je ne vais pas citer toutes celles que j’ai reconnu sur cette page – , d’ôter par exemple la partie qui indique « Iwan Ries & Co Pipe Shape Chart », et de l’afficher fièrement, sans aucun problème de conscience.
C’est d’autant plus étonnant qu’outre le nom du site, il y a deux logos, à gauche et à droite, pour être certain que la provenance de cette image ne saura être ignorée. Pourquoi donc l'avoir cachée ? Pourquoi s'être donné tout ce mal, pour après sermonner les autres en leur demandant de respecter le droit, et de ne pas prendre le travail des autres sans au moins citer ses sources ?
Il y a des gens au-dessus du droit semble-t-il. Eux, ils peuvent le violer. Pas de soucis. Mais ils ne se gênent pas pour donner des leçons de morale.
Comme dit l’autre, « on en est plus à une pratique incorrecte près. »
Il faut bien le dire, cette histoire est idiote. Je pense qu’il y a d’autres façons de resserrer les rangs parmi ses troupes.
Cette histoire est idiote, parce que bien sûr, sur Internet les images circulent. A moins qu’elles ne soient l’œuvre d’un photographe, personne ne se sent obligé de citer leur auteur. Deux pipiers seulement m’ont demandé cela. C’est dire que vraiment, cela n’a pas l’importance que voudraient leur donner certains.
Je pense même que cela a si peu d’importance, qu’il n’y avait aucun inconvénient à laisser « Iwan Ries & Co Pipe Shape Chart ».
Je pense que du coup il était inutile de trouver ce biais des images empruntées sur un site pour attaquer Claude Wyss. Je pense que l’animateur du blog où s’enchainent les attaques contre les uns et les autres, qui rappelle si souvent que quand n’est pas content du travail d’un pipier, il faut d’abord le contacter avant d’en parler ouvertement, aurait pu, encore une fois, non pas donner des leçons, mais montrer l’exemple. Je suis bien sûr qu’en demandant à Claude de retirer ces photos, il l’aurait fait.
Je ne sais du coup ce que va faire Claude Wyss. Mais je ne me fais pas de soucis : c’est un sage.
Ces deux images ne sont d’ailleurs pas la seule attaque dont il fait l’objet. Mais ce ne sont encore que des redites, du réchauffé.
Ceux qui ont parcouru ce billet :
http://fumdepip.blogspot.com/2010/02/un-cadeau-de-rainer-barbi.html
connaissent déjà le monsieur qui apparaît sur ces photos. Ils connaissent sa modestie. Sa très grande modestie. Et je ne crains pas de le dire – même si cela peut surprendre ceux qui se plaisent à ne voir en moi qu’un vil critique – si Claude Wyss supprimait ces deux photos, ce serait dommage. Parce que ce monsieur est beau. Très beau. J’ai cru à une publicité pour une marque de produits de beauté. Parce que lui aussi, il le vaut bien, ou un truc du genre.
Que vous vouliez, ou pas, profiter de la joie que procure toujours le spectacle d’un physique avantageux, ou plus simplement admirer la magnifique collection d’un amoureux du monde pipier, allez donc voir le site de Claude :
http://www.pipesetbouffardes.com/page%200_0.htm
Non seulement Claude Wyss est un homme charmant, mais vous pourrez voir que quand il parle de pipes, c’est qu’il connait bien, lui, la question.
Je termine en redisant que j’ai raté l'occasion de rencontrer Claude lors d'un passage à Lausanne, que je le regrette, que j'avais déjà suffisamment de raisons de vouloir lui serrer la main, et qu'il était inutile d'en rajouter.
1 commentaire:
Illustration pratique du fameux dicton : "faites ce que je dis, pas ce que je fais"...
Jean-Luc
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