Voici ma seconde bambou, une pipe de Tom Richard. Voilà quelques temps que je l'ai puisque je l'ai achetée à peu près en même temps que la Heeschen déjà évoquée ici. Cette pipe a une tige bambou d'une grande finesse elle aussi. Le montage est par contre différent de la Heeschen, puisque le bambou est traversé par un tube métallique.
Le sablage est peu profond, et n'apporte pas grand chose. Je suppose qu'il a du être fait pour cacher certains petits défauts. Mais bien évidemment cela n'interfère en rien à l'usage. Je l'ai trouvée sur le site de Per Billhal, Scandinavian Pipes, que je recommande fortement. Per Billhal est d'une grande gentillesse, et vous pouvez lui manifester votre contentement après quelques fumages, c'est une chose qui lui fait plaisir, je crois.
Pour tout dire, cette pipe, j'ai failli l'échanger sur un coup de tête. Thierry Melan me montrait quelques pipes, qu'il remet si bien à neuf, et voilà qu'il me met sous le nez une vieille anglaise, avec un sablage, lui, superbe. De ces sablages que l'on pouvait obtenir avec la bruyère algérienne utilisée à l'époque.
Mais c'était trop tôt, et décidément elle est trop agréable en bouche. Et vraiment je l'aurais regretté. Il faudrait que j'essaie de proposer autre chose en échange, mais depuis que Thierry l'a vue, je ne crois pas qu'il envisage autre chose... Peut-être ne le faisant boire ? Ou en lui proposant ma vieille Nespresso ?
J'avais déjà une pipe de Tom Richard, que j'ai revendue pour rembourser celle-ci. Quelques temps se sont passés entre ces deux pipes, et il me semble que le progrès est net. L'idéal serait d'en essayer d'autres, pour vérifier...
Et pendant ce temps...
En Allemagne, où les lois sont différentes, si j'ai bien saisi, suivant les "länders", il est possible dans certaines régions de fumer dans les petites sociétés. Or, voila que le patron d'une de ses sociétés, a viré proprement 3 employés non-fumeurs ! Je ne connais pas le fin fond de l'affaire, pour le connaître il aurait fallu être un des employés. Il semblerait que les non-fumeurs aient vraiment fait des pieds et des mains pour enquiquiner les 7 autres employés fumeurs, avec toutes les suites de condition de travail pénible que cela implique. Petit scandale, donc.
Je me souviens qu'en France, on avait beaucoup glosé sur cet entrepreneur qui n'employait et n'embauchait que des non-fumeurs. Discrimination ? Il faut croire que non, la Halde n'avait semble-t-il pas protesté. Il est donc tout à fait possible de refuser à l'embauche des employés fumeurs.
Mais, que se passerait-il dans le cas inverse ? Un patron fumeur affiche qu'il n'embauchera que des employés fumeurs ? Je crois que cela ne passerait pas aussi facilement.
A preuve ces patrons de bistro qui, fumeurs, et travaillant seuls, sont légalement obligés de bosser, et c'est autre chose que de passer sa journée sur un fauteuil, sans fumer. L'avantage, c'est que s'il a les moyens de prendre un garçon, ou une serveuse, il pourra sortir de temps en temps se livrer à sa débauche.
Ces pauvres patrons de café ! Récemment encore un "débat" avait cloué le bec d'un de leurs représentants, qui craignait une baisse de la fréquentation. Avec quel mépris ces scientifiques, qui d'ailleurs avaient tous un livre à vendre, ont-ils repoussé ses dires ! Ce que disait le représentant des bistros : voyance et boule de cristal ! Ce qu'ils avançaient, eux : pas de la voyance, des faits, du sur, du scientifique. Tous les non-fumeurs allaient se précipiter dans les cafés, restaurants, pour enfin pouvoir en profiter. Las...
Une semaine après la mise en application du décret, on parle, rapidement, de 10% de baisse du chiffre d'affaire. En creusant un peu, on s'aperçoit que cela va même jusqu'à 30 et 40%, au moments de "bourre", comme le café du matin ou l'apéro du soir.
Tiens...
Où sont les non-fumeurs ?
Deux semaines après, on parle de 50% dans certains cas.
Que diraient tous les tenants de l'interdiction du tabac si on baissait leur paie dans les mêmes proportions ?
Que diraient-ils si leur société accusait la même baisse, et allait devoir se décider à se séparer d'eux ?
Que diraient-ils si leur société accusait la même baisse, et allait devoir se décider à se séparer d'eux ?
Au même moment, une association bénéficiant des deniers publics met un lien sur son site vers un formulaire pré-rempli. A quoi sert-il ce formulaire ? Mais à dénoncer les vilains fumeurs, et les patrons bistro complices.
Après le film de Clouzot, voici " le Corbeau 2, le retour ". Cela dit, cela ne doit pas étonner non plus. Il est tout à fait possible, et ça peut même être intéressant financièrement, de dénoncer Untel en écrivant aux impôts.
Un blogger agissant, et qui n'est pas tout seul, propose d'interdire les portables dans les lieux publics. Eh oui, on parle souvent des dangers du portable... Pour faire un test, il s'est amusé à mettre en route un brouilleur dans un café. Les fumeurs et non-fumeurs se sont retrouvés à téléphoner, tous ensemble, sur le trottoir. Seul petit défaut : si la vente de brouilleur est autorisée, son usage est interdit.
Dans le même temps, un patron de café fait une grève de la faim depuis 8 jours maintenant. Comme il ne s'appelle pas Jose Bové, ça intéresse moins, mais on commence à en parler tout de même. Il doit même être reçu à l'Elysée prochainement.
Les bars à Narguilé sont plutôt tranquilles. Il s'était dit à un moment que fumer le narguilé est encore plus nocif que la cigarette – mais si l'interdiction est respectée dans la très grande majorité des bar-tabac, elle ne l'est pas dans les bars à narguilés. Un seul est je crois dans le collimateur d'une militante bien-pensante, qui en parle avec émotion comme de criminels. Elle n'a jamais du se faire tabasser puis faucher son sac à main. Qu'on me comprenne bien : je n'appelle personne à faire cela – mais tout de même je pense que les policiers ont d'autres " crimes " à traîter.
J'apprends que Helmut Schmidt, fumeur de cigarettes, à ne pas confondre avec Helmut Kohl, fumeur de pipe lui, est sous le coup d'une plainte portée par une association anti-tabac, pour " infraction aux lois anti-tabac ", et " coups et blessures ". Je suis surpris : à 89 ans, si Helmut Schmidt s'amuse à tabasser des gens, ça prouve une certaine verdeur qu'on peut lui envier. Mais non, il a simplement été surpris en train de fumer dans un théâtre.
Etonnant, non ? Fumer en présence d'autres gens devient aussi grave que si on leur avait tapé dessus. J'en connais à qui ça va donner des idées.
Bienvenue chez Ubu !
A propos de salle de spectacle, j'ai croisé hier – je ne veux pas citer son nom, on ose même plus ! un comédien que tout le monde connaît et apprécie. C'est maintenant un monsieur d'un certain âge. Il a bougonné contre ces interdictions, et a allumé sa cigarette dans la petite pièce attenant à la scène. Eh bien, est-ce respect, ou bonne éducation, personne ne lui a demandé de l'éteindre, et personne n'a porté plainte... Mais chut !
4 commentaires:
L' anecdote d' Helmut Schmidt me rappelle la réaction d' une militante de DNF qui, après avoir vu Philippe Noiret fumer un cigare (la plupart du temps éteint) sur scène pendant une interview, avait été "éffarée par l' attitude et le culot de ce grossier personnage".
On note à quelle lumière les anti-fumeurs distingent l' apport de nos contemporains à la société...
Merdre !
"On note à quelle lumière les anti-fumeurs distingent l' apport de nos contemporains à la société..."
Vous pouvez traduire cette phrase en français s'il vous plaît ?
Je me fais le relais de "Churchill attack" :
A savoir :
"Ayant été tagué par Deli, j'ai le regret de vous annoncer que vous avez été tagué à votre tour. Vous êtes "invité" à raconter six choses sans importance à votre sujet. Libre vous d'y donner suite... et de taguer à votre tour six blogueurs. Bonne journée ! :)"
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