30 avril 2007

A quand des pipes estates dans nos magasins ?

A quand des estates dans nos magasins ?

Il est une chose encore rarement connue en France, c'est le marché de la pipe estate, ou pipe pré-fumée. Erwin Van Hove en avait parlé pour la première fois dans la défunte revue PipeMag, vous retrouverez l'article en cliquant sur le titre. On ne les trouve que sur Ebay, ou dans les pages du site. Sur les groupes de discussion, les membres revendent les pipes dont ils se séparent. Les derniers à s'y mettre, ce sont les magasins de pipe. Pourquoi ?

La question est venue sur le Groupe, et Patrick, du Cadre Noir, nous précise que les représentants sont contre, puisque si les gens achètent des pipes fumées moins cher, ils n'achéteront plus de pipes neuves.
Je pense qu'il s'agit d'une idée fausse. Acheter des pipes moins cher ne fait pas acheter moins de pipes, au contraire. Cela permet à des gens qui n'en ont pas les moyens d'élargir leur cheptel, ou de connaître le travail de pipiers dont les tarifs sont pour eux inabordables.
J'avais acheté, il y a trois ans, une Negoita wallnut. A l'époque j'étais déjà rentré dans le camp des richards collectionneurs. Mais acheter une Negoita aujourd'hui me serait très difficile, ses tarifs ayant augmenté. J'ai aussi pu me procurer deux autres de ses pipes, en les achetant estates.
Une pipe estate se vend en général au tiers de sa valeur neuve, ou au tiers du prix que demande le pipier, en tenant compte des prix sur Ebay, baromêtre des amateurs.
Mais sans aller jusque là. Il ne s'agit pas seulement d'acheter des pipes d'artisan inabordables pour le commun des mortels, ou trop onéreuses pour qui n'est pas encore prêt à sauter le pas. Il s'agit pour un fumeur, nous dirons lambda, pour ne pas dire moyen, de se procurer des pipes. Pipes qu'il va fumer, apprécier peut-être, et dont il pourrait se débarasser à moindres frais.
Dans un pays où le marché de la voiture d'occasion se porte bien, la pipe d'occasion est inconnue au bataillon.
Je propose depuis quelques temps aux membres du groupe qui n'en ont pas les moyens le Panier du Groupe. Cela a commencé par un lot de pipes acheté sur Ebay, puis sont venues s'ajouter des pipes que les membres m'envoient pour l'occasion. Certains membres, pressés, me demandent de les leur envoyer sans les remettre à neuf - et ils ont raison, vu le retard que j'ai pris ! Hier soir, un membre du groupe m'a envoyé une photo des pipes qu'il avait reçu et qu'il a lui-même remis en état. Il a trouvé sur le site de quoi l'aider. et bien, le résultat est vraiment à la hauteur. Je me souviens de ces pipes, il a fait du beau travail !
Et si après tout moi ou d'autres peuvent nettoyer et donner un coup de neuf à ces pipes, pourquoi les revendeurs ne le feraient-ils pas ? Il ne s'agit pas de refaire des tuyaux, ou des travaux plus avancés, mais simplement d'un travail qui demande un peu de place, du temps, et de l'huile de coude.
Ces pipes permettraient à de jeunes fumeurs, au lieu d'en acheter une, de s'en procurer deux, ou trois. Il leur serait donc plus facile, après fumage, de les laisser reposer au moins une petite journée, ce qui est mieux que rien. Ne fumeraient-ils pas mieux comme cela ? Ne profiteraient-ils pas plus de leurs pipes ?
Pour des gens qui font le pas de fumer la pipe, il n'est pas question de les fumer comme l'on fume des cigarettes, mais de les goûter. Fumer moins, et fumer mieux, ne devrait-il pas être encouragé - puisque j'apprends que malgré les interdictions de fumer sur les lieux de travail, il n'y a pas de baisse des ventes du tabac ?
Sur le site, les pipes que l'on voit dans les pages Vente sont déjà fumées, elles partent toutes très régulièrement. je n'ai malheureusement pas fait le compte, mais je crois que les revendeurs eux-
mêmes seraient étonnés des résultats.
Alors, quand nous feront-ils de la concurrence ?

26 avril 2007

Axmacher bis



Voici une pipe de Frank Axmacher, que vendait Martin Reck récemment. Sous quelque angle qu'on la regarde, elle change de physionomie. Frank persiste à penser que le test de la chenillette n'est pas si inutile que cela, et fait en sorte qu'on s'évite des tas de manipulations en cours de fumage. Je ne l'ai pas pesée, vraiment c'est inutile, elle sait se faire oublier. Frank montre qu'il est un grand pipier parce qu'il utilise au mieux la bruyère. Celle-ci est superbement mise en valeur. Et le fumage ? le fumage ? ça se passe si bien qu'il n'y a rien à en dire. C'est toujoursd plus long de dire du mal, on peut s'étendre sur le sujet, mais là cette pipe se fume sans y penser, ou plutôt en ne pensant à rien d'autre. Vous me direz que je ne me foule pas, mais à quoi servirait de dire simplement : j'ai acheté cette pipe. Le minimum est d'en dire un peu de bien, ou un peu de mal.

J'avais eu quelques contacts épistolaires avec Frank, qui est ce qu'on appelle vraiment un homme charmant, d'une grande gentillesse. C'est une perfectionniste, j'ai pu m'en rednre' compte puisque je lui avais acheté une pipe de jeunesse. Travail, travail, travail, cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, etc.

David Enrique nous avait passé il y a quelques jours des liens, dont celui présentant les pipes que Frank va amener à Chicago. Voici ce lien :
Vous remarquerez qu'une des pipes présentées ressemble beaucoup à celle-ci, en beaucoup plus belle.
Vous noterez aussi que si vous deviez en choisir une, vous auriez bien du mal.
Pour finir par celle du bas, une adaptation personnelle de la forme Ramsès crée par Bo Nordh. Je dis adaptation, je devrais plutôt écrire interprêtation. Frank interprête un classique, et lui apporte sa modernité. Bon, vous me direz qu'un grand classique reste moderne... mais là c'est une autre discussion.
Est-ce encore une pipe ? Oui, bien sur. Est-ce plutôt une sculpture ? C'est à mi-chemin, il y a là une démarcation fragile qui ne rebute que certains. Ceci est une pipe. Ca se fume. C'est beau. C'est même énorme, si l'on regarde bien. C'est une pipe idéale pour grands timides : cette pipe au bec, ils se disent que ce n'est pas eux que l'on regardera, mais bien l'objet.
Frank commence à se promener dans toutes ces formes que l'on dit si difficiles à faire correctement, parce qu'elles demandent un grand savoir d'apporche de la bruyère, et un grand savoir-faire pour les mettre en valeur.
Décidément, voilà un grand artiste.

20 avril 2007

Ouvrir les yeux

Tout dernièrement, un article publié sur le site, David Enrique, le nouveau pipier français, par Erwin Van Hove, a suscité pas mal de réactions. Beaucoup ont été content pour David, et ont accueilli cet article avec plaisir. D'autres l'ont fort mal pris. Accusations délirantes et menaces voilées. L'auteur a même été traîté de "raciste anti-français" ! Propos que l'on entend plutôt dans la bouche du type qui a créé la surprise, il y a cinq ans, à l'élection présidentielle. "pourras-tu empêcher de futurs clients pour ton travail de t'associer à ces propos et de te tourner le dos." Etonnants pour des gens qui se targuent à longueur de mail de tolérance. Chez eux, il n'y pas de polémique, mais des débats. Et ça donne : "quel bougre de con !" ou "ce type me fout la GERRRBBBBBBBE !"Tout dans la dentelle.

Ce qui me surprend le plus, c'est qu'il semble être question de s'approprier un pipier. Un peu comme si c'était une marchandise. Précision : David Enrique s'était inscrit sur mon groupe par curiosité, et c'est quelques temps plus tard qu'il nous a annoncé vouloir être pipier. Ca fait plaisir - surtout quand on voit son travail. Mais pour autant, David m'appartient-il ? Dois-je le marquer du sigle FdP sur la fesse gauche ? Non, bien évidemment. Je pense même que d'une façon ou d'une autre, David serait devenu pipier. Son arrivée sur le groupe a sans doute précipité les choses, c'est tout. Point barre. Maintenant un pipier, pour se faire connaître, doit bien sur s'inscrire dans le plus de groupe possible, c'est un des moyens de faire connaître son travail. Alors pourquoi lui signifier que s'il a l'appui d'une personnalité du monde pipier, on pourraît le punir et lui tourner le dos ? A quoi cela rime-t-il ? Si je suis bien, David aurait du refuser à Erwin d'écrire cet article, pour ne pas se compromettre auprès d'une partie de sa clientèle ?

On nage en plein délire.
Tout cela parce qu'il est question d'un pipier français. Et c'est là que ça chauffe. Pour une fois qu'on en tient un, on ne veut pas le lâcher. C'est que la situation, si elle n'est pas désespérée, est grave. En effet, dès que l'on veut citer des noms de pipiers français, de qui parle-t-on ? Morel, Albuisson, Craen, Lanier, Piazzolla. On va citer aussi les Chacom Grand Cru et les BC millésimées. Et on va même jusqu'à appeler à la rescousse Trever Talbert, pipier américain, mais qui s'est installé en FRANCE.
Comme on le voit, l'exagération fait rage. Comme on veut absolument avoir raison, et ne pas ouvrir les yeux, sur les cinq pipiers français cités, on oublie de dire que trois ont pris leur retraite. On précise qu'Albuisson a du s'arrêter "pour des raisons économiques"... Quand je disais que je trouvais ses pipes trop chères, les mêmes m'assuraient que j'étais un snob, qu'elles valaient bien leurs prix, qu'elles étaient très demandées sur les sites US (à - 50%). Et pourtant je vois bien des pipiers qui vendent leurs pipes plus cher, mais sont très loin de fermer les portes pour "raisons économiques".
Quand à Trever, voilà qu'on ne parle plus de "ricain" ou d'"amerloque", Trever vient de se voir promu français presque de souche...
On parle aussi de la Confrérie : que fait-elle ? On se le demande. Mais si l'on peut penser que ses moyens sont de plus en plus limités, on peut aussi se poser la question de son utilité. La pauvre, on lui reproche même d'avoir annulé le Mondial de la Pipe... aux innocents les mains pleines ! J'avais déjà écrit que c'était une erreur, pour un Mondial, de se cantonner aux marques que tout le monde connaît déjà. Ils se trouvent qu'elles n'ont pas voulu passer au tiroir-caisse, perdre de l'argent, ça va une fois.
Alors que les choses sont simples : il ne s'agit pas de voir à quel pays appartient un pipier, il s'agit de voir son travail. Travaille-t-il bien ? Alors faisons-le travailler. Travaille-t-il mal ? tant pis pour lui, il y en a d'autres qui nous donneront beaucoup de plaisir.
Un pipier aujourd'hui peut compter sur d'autres pipiers, qui l'accueilleront, le critiqueront, bref, le feront avancer. il peut compter sur une clientèle qu'il se fera petit à petit. Et il doit s'en donner les moyens. Avec un site internet, par exemple, ceci afin de présenter son travail. Voilà quatre ans que je peste parce que BC et Chacom ne mettent jamais leurs sites à jour. Et nul n'est besoin comme David, d'avoir été informaticien pour avoir un site intéressant.
Bref, inutile de pousser des cris d'orfraie dès que l'on touche à la pipe du terroir. Elle avait un énorme avantage sur les autres, elle s'est assise dessus. C'est le lapin de la fable.

18 avril 2007

500 000



Une chose que je ne surveille pas, du moins régulièrement, c'est le nombre de visiteurs du site. Voilà même un moment que je ne m'en étais pas inquiété. Et j'ai eu une bonne surprise, aujourd'hui. En deux ans et demi, le site a dépassé à la fin du mois de mars les 500 000 visites. Et encore ceux qui ne lisent qu'une page, puis quittent le site ne sont pas pris en compte.

C'est donc un heureux résultat. Les mots des visiteurs, les mails, ce qu'en disent même des non-fumeurs, est bien sur déjà bon signe.

Le fait même que les pipiers soient heureux d'y figurer, le fait que des noms bien connus dans le monde pipier y participent, y contribuent, y prennent la plume, est un encouragement constant.
Le fait que les visiteurs viennent du monde entier me surprend encore.

Et que les membres du groupe y apportent leur pierre fait que j'ai eu bien raison, il y a quelques jours, d'avoir une grosse peur en croyant que tout le site était perdu. Dernièrement, l'un d'entre eux a proposé une carte Google, avec les coordonnées précises des pipiers italiens. J'espère pouvoir intégrer cette carte au site, et qu'on ne se cantonne pas à l'Italie.
A tous, je dis un grand merci !

Il y a encore bien sur quelques rubriques que j'espère ajouter cette année, et plein d'autres déjà présentes à améliorer.
Bref, de quoi patienter en attendant le million !

05 avril 2007

Une pipe GRC, Rheinbach, etc.



Voici encore une GRC, autrement dit une pipe de Darius Christian. Voilà un petit moment qu'elle est arrivée, mais voilà aussi un petit moment que je ne trouve pas le temps de venir alimenter ce blog.
Voilà une pipe confortable, une pipe qui se fume trop facilement peut-être, et qu'il est difficile de ne pas bourrer à tout bout de champ. Je m'astreins donc à la laisser se reposer tranquillement, avant de la refumer. Darius Christian, une très bonne adresse ! J'attends de lui, comme d'autres, de quoi faire sa page sur le site, mais les pipe-show, ça se prépare, et ils ont mieux à faire en ce moment.
A propos de pipe-show, celui de Rheinbach aussi pointe son nez. C'est Erwin, toujours bien renseigné, qui nous a donné les dates : les 4 et 5 août. On me signale encore une fois que cette info a été reprise, ce qui est une bonne chose, mais pourquoi ne jamais citer ses sources ? Par peur de nous faire de la publicité ? David Enrique y sera, d'une façon ou d'une autre, puisque sir Georges, et Heiner Nonnenbroich, lui ont proposé de partager leur table avec lui, s'il ne s'en libère pas une. Hors il semble que ça ne sera pas le cas, toutes les tables sont déjà réservées, et il y a une liste d'attente !
Alors, je me prends à rêver : si par hasard mes dates de congé concordent, si ce sont des dates de congés, et non de chômage... j'aimerais beaucoup pouvoir y faire un tour. Je touche du bois...
Sur le groupe, le grand sujet du moment est le choix du pipier qui réalisera la Pipe du Groupe de cette année. Rad Davis semble bien parti, avec une bonne longueur d'avance... mais voilà, je n'ose clore les votes, puisque non seulement nombre d'entre nous sont en vacances, mais qu'en plus j'ai de gros soucis d'acheminement du Bulletin du Groupe. Il va me falloir trouver une solution, et très vite...
A force de vouloir en faire trop, et de vouloir être partout à la fois, on se trompe : Jose Manuel Lopes, qui nous avait passé l'adresse d'un site et d'un magasin de Lisbonne, me fait remarquer que j'ai parlé, sur l'avis de mise à jour du site, de Barcelone... Cette information a elle aussi été reprise ailleurs, toujours sans dire d'où elle vient, je m'en étonne à chaque fois, et pourtant c'est une habitude. L'intolérance, à ce point-là, ça me fait toujours rigoler.
Enfin bon bref, si j'ose dire, il y a plein de choses qui sont difficiles à mettre en route, mais on y arrive, c'est le principal. David n'a pu accepter de faire la pipe du Groupe cette année, mais il semblerait que l'année prochaine...